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Future Of The Left

Fingers Become Thumbs!

Future Of The Left - Fingers Become Thumbs!
Chronique Single/EP
Date de sortie : 29.01.2007
Label :Too Pure
3
Rédigé par Jimprofit, le 25 janvier 2007
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Après le premier tiers payant des membres des ex-McLusky, avec Shooting At Unarmed Men et la réalisation, en l’espace de deux ans, d’une poignée de singles et, même, de deux albums salués par la critique, c’est au tour du reste des acteurs de l’une des formations les plus prometteuses et inventives de la première moitié des années 2000, épaulés par un transfuge de Jarcrew, de faire paraître leur premier single, six mois à peine après leur premier concert.

Ainsi, désormais, tous les ex-précurseurs du rock déjanté et délirant, voire un tantinet secoué du bocal et violent, sont, pour notre plus grand plaisir, recasés. Si Shooting At Unarmed Men explore des contrées musicales relativement éloignées des références de McLusky, apportant une nuance plus policée, feutrée, voire sensuelle, et proposant un son résolument artisanal et garage, non exempt d’une certaine rugosité, ce qui explique la séparation du groupe pour divergences musicales, Future Of The Left, quant à lui, se cantonne à reprendre les atmosphères à la fois étouffantes, urgentes et débridées de McLusky.

Et il ne faut pas longtemps pour retrouver la patte caractéristique de la formation légendaire, laquelle est notamment présente dans le second morceau The Lord Hates A Coward, tandis que le titre du single s’inscrit plus dans la veine des Wildhearts, période Endless, Nameless, mêlant riffs électriques plus râpeux et lourds, touche imputable à l’arrivée de l’ex-Jarcrew et chœurs répétitifs un soupçon naïfs, voire niais.

Si Shooting At Unarmed Men apporte indubitablement quelque chose de neuf, Future Of The Left semble toujours prisonnier de son passé et peine à se défaire de ses vieux démons et à évoluer. Si on retrouve avec bonheur quelques uns des ingrédients qui ont fait l’efficacité et le succès de McLusky, comme l’hystérie à laquelle le chant particulier d’Andy Falkous n’est pas étranger, on reste sur sa faim avec cette première production finalement mi-figue mi-raisin, laquelle fait la démonstration que dans le rock, comme ailleurs, rien n’est jamais acquis et que lorsque l’on prend un nouveau départ, les compteurs sont remis à zéro et tout musicien, quelle qu’ait été la notoriété de son groupe passé, doit à nouveau faire ses preuves en vue que son futur soit le moins gauche possible.
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