The Seal Cub Clubbing Club

A nom improbable, musique improbable ! Né de l’imagination d’un quintet ambitieux, ce groupe rode ses partitions depuis 2006 : à la suite de quelques mésententes avec le label Nomadic Music, l’album Super Science Fiction prévu pour le printemps 2007 n’a pu voir le jour dans les bacs que récemment.

Les premières notes de World Of Fashion sont plus que prometteuses, avec ce petit riff de guitare efficace, sa ligne de basse et ses cordes directement kidnappées des ambiances disco des 70’s. Choix particulièrement judicieux pour l’ouverture de cet album. L’écoute de titres tels que 3ft Of Air ou encore P-S-P-M, l’un marquant par sa criée de guitare suraigüe, l’autre construit autour de brisures rythmiques, fait naitre instantanément deux sentiments. Primo, nous avons à faire face à un groupe extrêmement prolifique, capable d’orienter ses chansons vers n’importe quelle direction stylistique. Secondo, notre quintet dégage dès ce premier album un univers bien à lui, malgré un sentiment de fourre tout foutraque dans l’ensemble.

En somme, il est tout de même difficile d’éviter l’écueil narcissique du « vouloir tout prouver » en une fois. Certes, The Seal Cub Clubbing Club nous montre qu’il peut produire des chansons flirtant habilement avec des ambiances psychédéliques, (Slow Motion Poweslides, Song For Haku), du soft rock (Lone Planet, Dawn Lamb) ou encore des mélodies plus lyriques (My 10 Acres), le tout avec plus ou moins d’aplomb, et une forte envie de se faire connaître à tout prix. Même si parfois les avalanches d’idées peuvent devenir un peu étouffantes (on se serait bien passé de cette chanson cachée bluette ou de la niaiserie facile des mélodies de Dawn Lamb ou Aurienteering).

The Seal cub clubbing Club parvient avec originalité à marquer les oreilles, et dans l’ensemble, Super Science Fiction est un album gonflé, mais intéressant.