Slow Club

En réponse anglaise à Cocoon, le duo folk Slow Club propose son premier album Yeah, So, mielleux, suave, doux, tout doux...

Au cours d'une conversation bien arrosée, un ami osait me confier que la fille de ses rêves devrait avoir, selon lui, une tête de poupée. Visage rond, cheveux blond et yeux à demi fermés, en amendes de préférences. Devrait elle savoir chanter ? Pourquoi pas. Pas du rock à guitares, ni de l'électro aux synthés. Non, plutôt du folk, une berceuse folk toute en guitare acoustique avec un peu de piano... Devrais-je suggérer à mon ami de devenir la groupie de Slow Club ? Certes il y a un mec dans l'affaire... Rappelons que le groupe est formé de la jolie Rebecca Taylor et du non moins attrayant, Charles Watson. Tout deux se partagent les voix et les guitares dans une jolie valse folk bien orchestrée sur ce premier opus, par Mike Timm, bien connu de Pulp et Richard Hawley.

Dès When I Go, le souffle des Moldy Peaches balaye tous les a priori qu'on aurait pu avoir sur ce nouveau duo fille/garçon bien sous tout rapport. L'électrique Giving Up On Love a presque un faux airs de Pipettes égarées, tandis que Our Most Brilliant Friends rappelle les enjoués Magic Numbers. Emotion minimaliste, avec I Was Unconscious, It Was A Dream, ou Dance 'Till The Morning Light et Sorry About The Doom, rassemblant tout ce qu'on avait pu ressentir de plus obscurs à l'écoute d'Adam Green en solo et de Bright Eyes réunis.

Un bel album qui donne envie de suivre à la trace ce groupe de Sheffield.