The Chemists

Après avoir joué aux petits chimistes amateurs durant quelques années et nous avoir gratifiés d’une poignée de réalisations de format court, l’une des formations très prometteuses du label Distiller Records, passe à la vitesse supérieure en se lançant dans la périlleuse aventure de l’album. Fruit de plusieurs sessions d’enregistrement différentes, Theories Of Dr. Love n’en offre pas moins une homogénéité rare, tout en proposant une assez grande variété du point de vue des univers musicaux visités.

En effet, depuis le très enlevé et rock’n’roll This City que ne renieraient pas The Killers, jusqu’au grungy Hot In That, où la voix et les accords de guitare de métamorphosent, The Chemists démontrent qu’ils possèdent de très nombreuses cordes à leur arc. En outre, on tombe instantanément sous le charme de mélodies imparables et sublimes comme Something For The Weekend pour laquelle bon nombre de formations du moment vendraient leur âme, ou encore le dernier single en date, A Love Like No-One Else, et son refrain à l’émotion et à l’intensité rares.
Littéralement truffé de perles provenant de tous horizons, le premier opus du combo ne cesse de nous enchanter et de nous surprendre, à l’instar d’un Radio Booth tonitruant et percutant, ou d’un A Bit Of Education plus progressif et subtil. Sans oublier la reprise fantastique de justesse et d’énergie du mythique titre de lady Britney, Toxic, exercice auquel personne ne s’était essayé avec autant de réussite jusqu’à lors.

Auteur d’un premier coup d’essai bluffant, The Chemists semble posséder toutes les cartes en main, depuis la maturité jusqu’à l’inventivité, en passant par la grande maîtrise technique, pour voler de ses propres ailes très rapidement pour atteindre le firmament du rock britannique.