Boxes

Après un EP remarqué l’année dernière, Boxes joue à présent dans la cour des grands en sortant un premier album d’electro-pop charmeur à défaut d’être innovant.

Boxes est uniquement tenu par le multi-instrumentiste Carey Willetts, bassiste des petits Athlete, ce quatuor londonien dissimulé dans l’ombre des Grandaddy et The Flaming Lips. Carey Willetts s’autorise ici un écart de conduite et amorce un virage electronica dans la lignée des Third Eye Foundation et autres Maps.

Son Stickers débute avec One, court titre instrumental passant en un éclair des doux claviers un peu kitsch à un post-rock ravageur qui prend de court. L’Athlete ne laisse donc pas de côté son background pop rock et le distille tout le long de Stickers, ce que l’on pourra regretter tant il semble exceller dans l’electronica pure, comme les prouvent les beats de Between Whisky & Snow, une composition à l’introduction Vitalicienne de grande volée.
L’electro-pop ambiant de l’album est ainsi malmené par des changements de style et de rythme venant constamment renouveler l’attention de l’auditeur. Entre la pop rock uppercut (Wake Up, Wake Up, Throw Your Stones), le folk sombre (I Can't Imagine, Silent Alarm) et les instruments classiques (Sharks, Red Skies), Boxes sait varier les plaisirs. La sauce ne prend certes pas toujours, notamment en deuxième partie d'album, mais l'anglais a le mérite de proposer une approche personnelle que l’on saluera.

Stickers n’est donc clairement pas la surprise de l’année. Boxes réalise là un album solide, puisant ses inspirations aussi bien dans la pop que l’electro, et en y apportant sa douce voix qui ne s’était élevée que timidement sur les disques d’Athlete. Espérons qu’un second album davantage inspiré saura confirmer les espoirs que l’on place en Boxes.