logo SOV

The Rakes

Capture/Release

The Rakes - Capture/Release
Chronique Album
Date de sortie : 15.08.2005
Label : V2
3
Rédigé par Antoine, le 29 août 2005
Bookmark and Share
Avec Capture/Release, The Rakes sortent un des albums les plus attendus de l'été 2005, premier disque dont quelques extraits sont d'ailleurs déjà connus de l'auditeur attentif depuis la sortie des singles Strasbourg et Retreat. Premier opus donc pour ce groupe d'enfants gâtés, rapidement signés par V2 et exposés en couverture des magazines spécialisés d'outre-Manche depuis plusieurs mois déjà.

Sound Of Violence a déjà eu l'occasion à plusieurs reprises de s'exprimer sur la formation, notamment en première partie de Bloc Party à la Cigale. Ainsi, nous avions pu exprimer à la fois notre joie de voir émerger une nouvelle formation de qualité dont les compositions reposent sur un héritage musical de plusieurs décennies, mais aussi exprimer notre réserve sur l'originalité de leur travail. En effet, il ne suffit pas de savoir jouer d'un instrument et de savoir chanter, encore faut-il laisser place aux émotions et séduire le public. Ce dernier point relève le plus souvent du charisme, voir de l'alchimie. Certains groupes en sont capables, d'autres non. Où sont donc situés The Rakes ? Probablement entre les deux...

Ce premier album s'ouvre donc sur les quelques singles déjà connus. Strasbourg tout d'abord, que l'on prend toujours beaucoup de plaisir à écouter, puis Retreat, bon morceau sans plus, et enfin 22 Grand Job, titre au refrain entêtant et simplissime mais avant tout efficace et soutenu par une voix très Cure du chanteur.

Open Book, plus « pop » que le titre précèdent, plus consensuel aussi mais pas désagréable, ne marquera sûrement pas l'album. Associé à We Are All Animals et Terror ! , ces trois morceaux se ressemblent beaucoup et meublent simplement l'album. Vient ensuite The Guilt, morceau rock s'il en est où la voix et le guitare se courent après pour un résultat assez bon. Binary Love joue le role de la « Love Song » de l'album, on en pleurerait presque. Peut-être est-ce là le morceau qui se rapproche le plus de l'album Stars Of CCTV de leurs rivaux de la rentrée, Hard Fi. Rythme entraînant, courtes phrases et refrain bien distinct des couplets... tout y est !

Violent ramène le groupe à un niveau rock tout à fait acceptable, et porte plutôt bien son nom, tout du moins si l'on se base sur le refrain. A conseiller aux amateurs de guitare et de chant bien lourd, ce titre ne suffit pas à donner le ton à l'album entier. Quant à T Bone, bien qu'un peu lent à démarrer, il livre finalement une guitare inspirée prise entre des voix très 80s. Work, Work, Work (Pub, Club, Sleep), dernier single en date, ferme ainsi parfaitement ce premier album à la grande surprise de l'auditeur tant cet album est une succession de chansons toutes plus ressemblantes les unes que les autres.

Si les Rakes possèdent donc bel et bien un style, une « patte » bien à eux, on ne peut que regretter le manque de variété de ces onze morceaux d'un premier album toutefois prometteur. Il est probable que les Rakes occuperont le haut de l'affiche durant l'automne à venir, à l'image de Bloc Party et des Kaiser Chiefs qui en ont fait de même ces derniers mois. Les premiers avaient livré un rock très formaté, les second quelque chose de plus authentique. Il semble donc que les maisons de disques aient maintenant choisi de promouvoir des groupes bien propres sur eux pour séduire l'anglaise de Topshop et d'Oxford Street. Il manque simplement un peu de saleté et de sueur aux Rakes et à leurs collègues, ce qui fait qu'un groupe est « rock ».
tracklisting
    1. Strasbourg
  • 2. Retreat
  • 3. 22 Grand Job
  • 4. Open book
  • 5. The Guilt
  • 6. Binary Love
  • 7. We Are All Animals
  • 8. Violent
  • 9. T Bone
  • 10. Terror!
  • 11. Work, Work
titres conseillés
    Strasbourg, Retreat, The Guilt
notes des lecteurs
Du même artiste