Lou Hayter

Lou Hayter se présente comme l'ex-claviériste de New Young Poney Club. Même si cela rappelle de beaux souvenirs, ce chapitre du passé de Lou est assez éloigné dans le temps (quinze ans déjà), et dans le traitement de l'électro-pop. Son ancien groupe avait une approche un peu folle, comme si le disco et le punk étaient parvenus à s'entendre. Private Sunshine emprunte lui plus au funk et au R'n'B.

Plus récemment elle a joué en duo avec Jean-Benoît Dunckel dans leur projet Tomorrow's World. Le lien musical est plus clair avec la moitié du groupe Air avec qui elle partage le goût pour les rythmes lents et le travail des textures de synthés.

L'ambiance de ce rayon de soleil privé est chic et a des atmosphères de zône VIP. J'imagine volontiers les déhanchements maîtrisés pour ne pas répandre la coupe de champagne à la main. Le tempo reste tranquillement sous les 90 bpm.


L'expérience de Lou Hayter dans le monde de la mode s'entend également dans une musique qui se prête à la pause et à la rêverie. La musicienne est aussi DJ et a joué dans les clubs et pour les marques de mode prestigieuses comme Chanel ou Miu Miu, en plus d'avoir a été Directrice Musicale pour les British Fashion Awards.

Le kitsch des chansons fait penser aux grands tubes des années 80, de Madonna (Time Out Of Mind) à Kylie Minogue (This City) avec un détour par Michael Jackson (Still Dreaming a des faux airs de Thriller). Mais tout reste toujours dans un rythme lent et un traitement ultra poli qui poussent plus à la décontraction qu'à la désinhibition qui vous enverrait inventer une nouvelle danse.