The Early Years

Parfaits inconnus jusqu'à la rentrée 2006 en dépit de leur signature chez Beggars Banquet, The Early Years s'apprêtent à débouler sans crier gare avec un premier album éponyme tout aussi réussi qu'inattendu.

La musique du trio pourrait ainsi être décrite de manière parfaitement appropriée comme un croisement osé entre du space rock à la Spiritualized et de l'ambient noise à tendance post-rock façon Mogwai. Une synthèse un brin réductrice, le groupe aimant jouer sur ses nombreuses pédales d'effets et varier les plaisirs en proposant également un songwriting parfois léché ainsi qu'une bonne dose d'électronique à la Can ou Tortoise. Soupe indigeste ? Absolument pas. Recette géniale ? Une hyperbole. The Early Years ont beau ne pas être les nouveaux Pink Floyd, les dix titres composant leur premier opus, All Ones & Zeros en tête de liste, sont suffisament variés et inspirés pour séduire les amateurs de musique expérimentale.

La voix de David Malkinson, agréable sans être admirable, apporte une touche de diversité supplémentaire tout en sachant se faire discrète sur de nombreux titres. Mieux, sa présence parvient à quelques occasions à transcender la musique, à l'image de Things, This Ain't Happiness ou Song For Elizabeth. Pis, son absence serait presque pesante sur Musik Der Fruhen Jahre. The Early Years parvient ainsi à tirer la quintessence de ses possibilités sur la longueur, en étirant certaines compositions et en jouant sur les rythmes comme sur High Times And Low Lives.

Surprenants et inventifs, The Early Years constitue une des belles surprises de la rentrée. En l'espace d'à pein deux années, David Malkinson, Roger Mackin et Phil Raines ont réussi leur pari.