logo SOV

Festival Beauregard

Hérouville Saint-Clair, du 6 au 9 juillet 2018

Live-report rédigé par Pierre-Arnaud Jonard le 18 juillet 2018

Bookmark and Share
Cette deuxième journée du Festival Beauregard démarre de la meilleure des façons avec un concert de Julien Clerc.

A plus de 70 ans, le chanteur révélé par Hair a toujours la même classe et la même élégance. Dans le public, rockeurs comme familles sont tous le charme. Julien Clerc ouvre son concert par ce très beau titre en hommage à la lutte du peuple chilien : Utile. Les morceaux des années 60 et 70 sont évidemment les moments forts du show mais ceux extraits de son dernier album à l'image de Je t'aime etc montrent que le chanteur reste aujourd'hui encore extrêmement créatif. La Californie, Laissons Entrer Le Soleil (extrait de Hair) ou Si On Chantait sont toutes magistralement interprétées. Ce N'est Rien, l'un des plus beaux titres jamais écrits par Julien Clerc, arrache des frissons. On accroche moins avec les tubes 80's : Mélissa, Coeur de Rocker ou Lili Voulait Aller Danser mais le public est aussi venu pour ces morceaux. Lorsqu’il tire sa révérence sur une splendide version de Partir, on se dit que ce set est passé bien trop vite. Un superbe concert qui montre que si certains artistes ne savent pas se retirer de scène à temps, ce n'est pas le cas de Julien Clerc, toujours au top après cinquante ans de carrière.

Le concert de Black Rebel Motorcycle Club qui suit est tout aussi excellent, dans un tout autre registre. Près de vingt ans après leurs débuts, les américains n'ont pas perdu ce pur son rock'n'roll qui a fait leur gloire. Ils débutent leur set par deux très bons titres de leur dernier album, Wrong Creatures : Little Thing Gone Wild et King Of Bones. Les morceaux s’enchaînent sans aucun temps mort. Le son, l'attitude, tout est absolument parfait. On assiste ce soir à une vraie leçon rock et l’on a grand plaisir à réentendre Six Barrel Shotgun. Le groupe termine son set par un brûlant et explosif Whatever Happened To My Rock 'N' Roll (Punk Song).

On n'a pas le temps d'assister au set de Nekfeu que l'on se rend déjà à celui de Simple Minds. Les écossais débutent leur concert par un titre extrait de leur dernier album, Walk Between Worlds : The Signal And The Noise, excellent morceau comme le groupe n'en avait plus composé depuis des lustres. Un titre qui retrouve l'essence de cette pop sophistiquée au charme addictif comme savait si bien le faire Simple Minds à l'orée des années 80. Waterfront renoue lui avec l'époque du rock héroïque qui a fait la gloire des écossais comme celle de U2.
On est absolument ravis d'entendre ce génial morceau qu’est Someone Somewhere In Summertime. New Gold Dream, album dont le titre est extrait, est sans doute ce que Simple Minds a produit de meilleur au cours de leur longue carrière. Un album entre pop glamour et new wave qui les voyait postuler alors au titre de plus digne héritier de Roxy Music.
Le set se termine par les hits 80 's qui ont baigné l’adolescence de nombre d’entre nous : Don't You Forget About Me que l'on réentend avec plaisir, un Alive And Kicking efficace et, pour finir, un Sanctify Yourself au son un peu trop calibré stade pour mes oreilles.

The Offspring délivrent un concert comme on l'attend de la part de ce groupe : fun, festif et enlevé. Tous les tubes sont au rendez-vous : Original Prankster, Hit That, (Can’t Get My) Head Around You, Pretty Fly (For A White Guy), The Kids Aren’t Alright, et que l'on soit fan ou pas, on passe un excellent moment en leur compagnie. Ils nous offrent en plus une version absolument décoiffante du Whole Lotta Rosie de AC/DC.

Carpenter Brut est devenu depuis plusieurs mois totalement incontournable, plaisant tout autant au public pop qu'à celui metal. En le voyant sur scène, on comprend aisément pourquoi : c'est du travail d'orfèvre parfaitement exécuté. Les solos du guitariste ont un petit côté hard FM 80's un peu daté mais totalement délicieux. Les visuels sont grandioses, extraits en grande partie de films d'horreur culte des années 70 et 80. On imagine facilement que le garçon a grandi dans l'univers des films de Romero, Argento et autres William Lustig et dans celui musical des Goblins. Un pied dans l'électro, un autre dans le hard rock, la formule est absolument parfaite. On prend un immense plaisir à le voir sur scène. La reprise du Maniac de Michael Sembello qui conclue le set se termine dans l'hystérie collective.

La journée a été excellente mais tout n'est pas encore fini et l’on termine la nuit en beauté avec un DJ set absolument classieux de Soulwax qui cheminent entre Kraftwerk et électro festive.
artistes
    THE BAKED BEANS
    DÄTCHA MANDALA
    NOTHING BUT THIEVES
    EDDY DE PRETTO
    JULIEN CLERC
    BLACK REBEL MOTORCYCLE CLUB
    NEKFEU
    SIMPLE MINDS
    THE OFFSPRING
    CARPENTER BRUT
    SOULWAX