logo SOV

Sons And Daughters

Interview publiée par Déborah le 2 octobre 2004

Bookmark and Share
Profitant de l'explosion de la scène écossaise en 2004, Sons & Daughters ont su se faire une petite place au soleil et signer sur le légendaire label anglais Domino Records. En attendant l'arrivée de leur premier album dans le courant de l'année prochaine, David Gow, batteur de la formation, nous présente son groupe...

Il existe une série australienne appelée Sons and Daughters, est-ce de cela que vous avez tiré votre nom ?

Quand Adele était petite, elle a fait un rêve dans lequel Bob Dylan donnait un concert au fond de son jardin. Il jouait le titre The Times They Are A-Changing et quand il est arrivé au passage « your sons and daughters are beyond your command », Adele s'est réveillée et s'est rendue compte que ce serait un bon nom pour un groupe. C'est donc comme cela, des années plus tard, que lorsque nous avons formé le groupe ça nous a semblé naturel de choisir ce nom. Aucun d'entre nous ne connaît cette série australienne en tout cas !

Comment vous êtes-vous tous connus ?

Adele et Ailidh sont amis depuis des années, il leur est même arrivé de travailler ensemble. Je jouais de la batterie pour Arab Strap et un jour Adele nous a rejoint pour assurer les chœurs pendant une tournée. Elle parlait souvent de son idée de monter un groupe et je lui avais promis que j'y jouerais de la batterie si elle décidait de se lancer. Adele est rentrée chez elle puis elle a commencé à écrire des chansons avec Ailidh qui venait de débuter des études de musique incluant la pratique de la basse, du piano et de la mandoline. A cette époque Adele travaillait aussi dans un magasin de Glasgow, celui où Scott se rendait chaque jour à l'heure du repas. Un jour il lui a proposé de venir le voir à un concert (il se produisait sous le nom de March Of Dimes) et elle a instantanément reconnu son talent pour le chant et la guitare. Nous avons alors tous commencé à répéter ensemble pendant un moment en pensant éventuellement à former un groupe... tout est parti de là.

Vous êtes amis avec Franz Ferdinand et vous avez fait quelques tournées avec eux. Comment les avez-vous rencontrés ?

On les a rencontrés à Glasgow il y a un moment, on les avait aussi vu jouer quelques fois, jusqu'au jour où on a donné un concert commun au Stereo de Glasgow et où on est devenus amis. Les deux groupes s'apprécient beaucoup musicalement et ça nous a semblé normal de jouer ensemble à plusieurs reprises... et ils ont complètement explosé ! Ils nous ont alors proposé de les accompagner sur leur première tournée anglaise puis leur première tournée américaine. C'était génial !

Est-ce que cette rencontre vous a aidé à signer chez Domino Records ?

Notre album est sorti la première fois en novembre 2003 sur un petit label New-Yorkais appelé Ba Da Bing ! Records. On l'a ensuite envoyé à quelques maisons de disques anglaises et peu de temps après, Laurence Bell, le président de Domino Records, nous a téléphoné pour nous dire qu'il avait adoré notre disque et qu'il voulait nous voir jouer à Glasgow, c'est vraiment grâce à ça que tout a démarré. On a ensuite eu la chance de jouer au festival South By South West avec les autres groupes du label mais la machine était déjà en route et on a signé chez eux peu de temps après.

Qu'est-ce que cette signature a changé pour vous ?

Ca nous a avant tout permis de quitter nos jobs et de vivre comme un vrai groupe. On peut maintenant se concentrer pleinement sur notre musique et partir en tournée sans penser au travail qui nous attend à notre retour à la maison. Domino a toujours été notre label préféré, on a tous des tas de disques de leurs artistes chez nous. Ils ont un noyau dur de fans qui suit leurs groupes depuis longtemps, qui prennent le temps d'écouter les nouvelles sorties, ce qui est vraiment un plus pour n'importe quel nouveau groupe qui signe chez eux.

Comment s'est passé l'enregistrement de Love The Cup ?

On avait récolté un peu d'argent pour enregistrer un disque grâce au Scottish Arts Council, alors on a tous réussi à se libérer pendant une semaine et on a loué le studio Chem19 du label Chemikal Underground. Le studio est situé à Hamilton, près de Glasgow, et nous avons été aidé par le producteur attitré du studio, Andy Miller. On avait déjà enregistré quelques démos avec lui et il aimait beaucoup nos chansons, alors on a pensé que travailler avec lui était la meilleure option. Il nous a alors rejoint pour enregistrer l'album en une seule fois, dans le courant du mois de juillet et alors qu'il faisait une chaleur insuportable. On a quand même essayé de jouer comme s'il faisait une température normale et les choses se sont très bien passées. On a choisi les morceaux vraiment vite, en à peine trois jours, et on a passé le reste du temps à mixer le disque. On s’est rendus compte que c'était la seule solution pour obtenir un bon disque, alors on n'a vraiment pas perdu de temps. On est très fiers de ce qu’on a réussi à faire en si peu de temps.

Pour moi vous êtes un croisement entre la country de Blanche et le rock des Kills, tu es d'accord avec ça ? Comment définierais-tu votre musique ?

J'i une meilleure formulation : quelqu'un nous a comparé il y a quelques jours à un croisement entre Motorhead et les Pogues ! On n'apprécie généralement pas les comparaisons faites par d'autres personnes parce que ça sous entend toujours beaucoup de choses. On est en quelques sorte des chapardeurs, on récupère des idées uin peu partout puis on les mélange et on regarde ce qu'on obtient. Notre musique est vraiment un amalgame de tout ce qu'on aime, comme tous les groupes je suppose. On est influencé par tellement de genres et de groupes que quand on écrit il est difficile de définir vraiment comment sont nos chansons. Certaines sonnent comme du punk minimaliste, d'autres comme des groupes de filles mêlés à du folk ou encore de la country... mais toujours en restant rock. On garde quand même quelques règles mais très peu : il faut rester court, minimal et soigné !

Est-ce que vous envisagez maintenant de sortir un vrai album ?

Oui on est justement en train d'organiser les enregistrements en ce moment. On a déjà écrit la plupart des chansons et on ira en studio en janvier je pense. On pense le sortir dans le courant du printemps 2005 mais il y aura au moins un ou deux singles d'ici là.

Est-ce que vous avez d'autres projets à coté du groupe ?

Pour le moment le groupe nous prend tout notre temps mais on a aussi d'autres projets à coté. Scott a un projet solo intitulé March Of Dimes et Adele a enregistré des chansons avec les Zephyrs, Sophia et Arab Strap. J'ai également enregistré un disque avec mon ami Cliff qui possède un groupe du nom de Larmousse. Ailidh est plus mystérieuse elle, elle garde ses side-projects bien cachés !