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The Leisure Society
Morning Parade
Francesqa

Paris, Flèche d'Or - 27 mai 2011

Live-report par Roseline

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Comme on ne change pas une équipe qui gagne, l'Inrocks Indie Club organisait une nouvelle fois une soirée à la Flèche d'Or, avec une affiche variée et entraînante... si ce n'est un petit défaut de parcours.

On s'en doutait, même si on espérant le contraire, la Flèche d'Or est une fournaise ce soir. Il est toujours difficile d'apprécier à sa juste valeur une affiche juteuse comme celle de ce vendredi soir lorsque la moiteur n'a d'égal que l'impression d'étouffement dans une salle toujours aussi belle, mais tellement mal aérée !
Le quintette de Morning Parade, à la suite de Pendentif à 21h30, en souffre, notamment le chanteur-guitariste Steve Sparrow qui sue à grosses gouttes dès les premières minutes. Ouvrir sur un tube comme Under The Stars peut sembler un brin casse-gueule pour chauffer (sic !) une salle pas forcément raliée à sa cause, et pourtant la mayonnaise prend de suite. Envoyer l'artillerie lourde dès l'entame peut être la bonne option, même lorsqu'on est un groupe encore en début de carrière. Les têtes dodelinent avec entrain et les premiers applaudissements fusent. Les rangs se resserrent et des sauts se font voir ça et là, donnant le sourire aux Britanniques.
Le succès est au rendez-vous, les titres s'enchaînant tout en étant toujours autant applaudis, notamment A&E avant la fin du set. Exécution parfaite de Morning Parade qui venait défendre un EP sorti récemment. Il ne reste plus qu'à attendre quelques mois avant de trouver un album digne de ce nom, et peut-être une tournée à l'automne.

 

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A peine le temps de se rafraîchir au bar que les quatre gars méchés de Francesqa montent sur scène, pour un set rock difficilement descriptible, les Anglais navigant entre indie et pop, aux variances emo subtiles. Si certains apprécient relativement le concert, pour d'autres, c'est la consternation générale, le style musical du groupe tranchant avec ce que les Inrocks Indie Club proposent ce soir. C'est donc sans surprise que le fond de la salle siffle dans le meilleur des cas pendant les trente minutes de live.
Malgré ces désagréments, le groupe ne se laisse pas démonter et enchaîne les titres sans bavures (All I Had, Come Find Me, Ghosts) et avec beaucoup d'énergie. L'accueil est mitigé et c'est avec un plaisir non dissimulé que la majorité du public voit Francesqa quitter la scène, aux alentours de 23h. Si les Britanniques se sont aperçus du peu d'entrain des spectateurs, ils n'en ont rien laissé voir, remerciant chaleureusement ceux qui se sont déplacés pour eux ce soir.

 

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Il est déjà tard et les sept musiciens composant The Leisure Society se hâtent d'installer les divers instruments dont ils auront besoin ce soir. L'impatience est palpable, les premiers rangs s'étant resserrés progressivement et les premiers cris se faisant entendre. C'est la deuxième fois que les Anglais investissent la Flèche d'Or, mais c'est leur tout premier concert en tête d'affiche, ce qui vaudra aux fans une petite heure de live de pur plaisir. Nul besoin de présentations, le groupe pop folk anglais étant suffisamment connu désormais pour pouvoir débuter le set tout de go. C'est Into The Murky Water, titre éponyme de l'album, qui résonne en premier lieu, suivi de près par le très délicat et gai This Phantom Life que l'on pourrait presque croire issu d'un dessin animé bucolique. Christian Hardy s'interrompt quelques secondes pour nous faire part de son étonnement quant à la programmation de ce soir, provoquant acquiescement de parts et d'autres de la salles. La plupart des titres présents sur le nouvel album des Britanniques ayant déjà été joués lors des deux derniers concerts du groupe à Paris, c'est sans surprise que l'on constate que les fans reprennent les paroles en cœur et sautillent joyeusement, arrachant des sourires à un Nick Hemming apparemment moins intimidé qu'auparavant.
La bonne humeur est palpable, autant sur scène que dans la salle, et les titres se suivent au milieu de rires et de cris enthousiastes. Une bonne partie du dernier disque est interprétée ce soir, mais manquera à l'appel le prenant I Shall Forever Remain An Amateur et le dansant Better Written Off (Than Written Down), supprimés de la setlist en raison du retard accumulé. Qu'à cela ne tienne, les Anglais nous offrent un très bon enchaînement, choisissant les meilleurs morceaux de leur premier opus sorti en 2009. We Were Wasted résonne dans un silence religieux, l'ambiance étant retombée quelques minutes grâce (ou à cause ?) au jeu de guitare un brin angoissant de Nick et à la voix murmurée de Chris, qui navigue ce soir avec aisance entre piano et guitare, le tout sans cesser de chanter. Si les premiers rangs pouvaient se demander ce qu'étaient ces éclaboussures rougeâtres sur la guitare du chanteur, la réponse est donnée en milieu de concert, le jeune homme s'étant en effet coupé le doigt lors du soundcheck de This Phantom Life.

 

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Sur cette note humoristique quoiqu'un peu glauque, Nick nous explique que si l'on croit assez fort en ses rêves, ils finissent par se réaliser. Un peu niais sur les bords ? Pas du tout, puisqu'il nous annonce avec sérieux que c'est ce qui est arrivé au groupe, plus tôt dans la journée, puisqu'ils souhaitaient tous prendre un petit verre, de whisky si possible, et qu'au même moment ont débarqué des serveurs avec des verres de Jack Daniels. Le destin en somme...
Le sextette reprend son sérieux pour nous abreuver de classiques (You Could Keep Me Talking, The Last Of The Melting Snow) tout en s'échangeant les instruments avec facilité, avant de reprendre Paul Simon avec Me And Julio Down By The Schoolyard. Comme d'habitude pourraient dire les fans, le dernier titre verra le jour sous les traits de A Matter Of Time, et The Leisure Society quitte la scène sous les applaudissements d'un public chauffé à blanc. L'attente ne sera pas longue avant que les Anglais ne réapparaissent pour The Sleeper en guise de chanson bonus. C'est donc dans la douceur que le groupe folk disparaît définitivement ses fans à minuit passé, le sourire aux lèvres et la promesse de revenir prochainement, pour un set un peu mieux organisé mais tout aussi enchanteur.

Si un peu de déception subsiste en nous quant au déroulement des événements, les diverses prestations auront été largement à la hauteur des attentes. Malgré tout, une climatisation digne de ce nom et une meilleure organisation dans les horaires auraient indéniablement permis une meilleure appréciation des concerts !
setlist
    MORNING PARADE
    Under The Stars
    Headlights
    Youth
    Us And Ourselves
    A&E
    Carousel
    Born Alone

    FRANCESQA
    All I Had
    Lonely Home
    Come Find Me
    Make Ya Hands
    Bagdad
    Ghosts

    THE LEISURE SOCIETY
    The Leisure Society
    Into The Murky Water
    This Phantom Life
    The Hungry Years
    We Were Wasted
    Dust On The Dancefloor
    You Could Keep Me Talking
    The Last Of The Melting Snow
    Save It For Someone Who Cares
    Me And Julio Down By The Schoolyard (Paul Simon Cover)
    A Matter Of Time
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    The Sleeper
photos du concert
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