Palma Violets

Encensés par de nombreux médias en fin d'année 2012 alors que leur seule publication résidait alors dans le single Best Of Friends, Palma Violets n'avaient que modérément convaincu la critique avec la publication en février dernier de leur album 180, jugé en deçà des prestations incendiaires proposées par les quatre jeunes anglais des mois durant. Depuis, leurs incessantes tournées, à l'image du concert donné en ce mercredi 12 juin au Trabendo de Paris, ont rassuré sur leur potentiel et une fougue juvénile ayant fait leur popularité.

Pour leur troisième concert dans la capitale en l'espace d'un peu plus de six mois, après avoir investi successivement la Boule Noire puis la Flèche d'Or, Palma Violets semblent avoir attiré un public toujours plus nombreux, la salle étant copieusement remplie, bien que des places restent encore disponibles au guichet. Après une première partie assurée par Darko, les minutes défilent jusqu'à l'extinction des lumières de la salle de l'est parisien à 21h précises. Dans la fosse, la température ne cesse de grimper, et les premiers remous se font sentir avant même que le quatuor ne face son apparition.



Samuel Fryer, Chilli Jesson, Peter Mayhew et William Doyle se montrent enfin, assurant une entrée triomphale avant même d'avoir tiré la moindre note de leurs instruments. Comme à son habitude, Chilli Jesson, basse en main, est une véritable pile électrique, hurlant et haranguant sans cesse la foule lui faisant face pour le plus grand plaisir de fans transis et ne se faisant pas prier pour initier les premiers pogos de la soirée.
Les chansons interprétées, au nombre douze, rappel compris, sont quant à elles transfigurées par l'énergie déployée par le groupe. Moins pop et plus punk, leur son se veut au diapason d'une attitude ayant fait ses preuves et se trouvant à la base de leur succès dans les conditions du live.



Après une entame menée tambour-battant avec Johnny Bagga' Donuts puis Rattlesnake Highway, un premier coup d'accélérateur survient durant All The Garden Birds, occasion saisie par les premiers rangs pour initier le premier slam de la soirée. Le premier d'une longue série, l'exercice se voyant par la suite répété irrémédiablement d'un titre à l'autre par la frange la plus jeune de la fosse. Si Peter Mayhew et William Doyle, respectivement claviériste et batteur, passent au second plan, Samuel Fryer et Chilli Jesson, dont la complémentarité et la complicité sont évidentes, en formation rapprochée au centre de la scène, attirent quant à eux tous les regards.
Après une vingtaine de minutes, l'enchaînement du brûlot Best Of Friends et de Step Up For The Cool Cats fait monter la tension d'un cran alors que le public est lui aussi en grande forme. Pour Last Of The Summer Wine, Chilli Jesson, intenable, se veut le gourou d'une secte répondant à la moindre de ses invectivations : dépossédé de son instrument, il énonce après un « I need you all to help » sa volonté de voir l'ensemble des personnes présentes lever les bras au ciel, la salle s'exécutant alors sans rechigner. Le set principal s'achève sur 14, dont les paroles, répétitives mais simples d'accès, sont scandées par une fosse sans dessus dessous.



Pour le rappel, le groupe se voit rejoint sur scène par un de ses amis, reprenant à ses côtés Invasion Of The Tribbles de The Hot Nasties, alors que les slams et pogos redoublent à cet instant d'intensité, avant de conclure la soirée sur le traditionnel Brand New Song dans une ambiance chaotique, les anglais se laissant tour à tour porter par un public aux anges.

Quarante cinq minutes et douze titres auront ainsi suffi ce soir à Palma Violets pour imposer leur marque, celle d'un groupe taillé pour la scène et dont la réputation ne sera bientôt plus à faire.