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Fuck Buttons
Eaux

Paris, Trabendo - 19 septembre 2013

Live-report par Johan

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Un peu plus d’un mois après leur passage remarqué à la Route du Rock de Saint-Malo, Fuck Buttons posaient leurs claviers au Trabendo à Paris ce 19 septembre 2013. Une date à marquer d’une note blanche, à la déflagration sonore mémorable.

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Toute aussi électronique, la musique d’Eaux a su être l’apéritif parfait au duo britannique. Le groupe, composé d’anciens membres de Sian Alice Group, en met d’emblée plein la vue avec de nombreux claviers disposés sur scène. A cela s’ajoute notamment une guitare et, surtout, Sian Ahern dont le chant s’impose dès les premières vibrations.
Plus flagrant que sur disque, on a le sentiment d’assister à une sorte d’électro opéra, sans ce côté boursouflé auquel le terme peut laisser penser. Pure et cristalline, la voix de la jeune anglaise navigue sur des vagues de mélodies dansantes, déroutant le spectateur qui ne sait s’il doit pleurer ou se trémousser durant ces trois quart d’heure de set qui auront permis à Eaux de bien se faire remarquer du public français.

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Quelques minutes plus tard, c’est au tour des maîtres de la soirée, Andrew Hung et Benjamin John Power, de faire leur entrée sur scène. Relativement sobre, l’agencement dévoile les deux hommes face à face, devant leurs machines, avec en arrière-plan une boule à facette et un écran sur lequel défilent leurs propres ombres et autres images psychédéliques multicolores.
Bien que tous ces artifices offrent une impression d’énergie, de mouvance, le duo ne se déhanche que le temps de la percutante Sweet Love For Planet Earth où les cris viennent progressivement s’enticher des arrangements méticuleux des instruments, ainsi que les rares moments où Benjamin John Power s’essaie à la percussion sur son tambour. La musique parle certes d’elle-même, mais l’on aurait apprécié quelques interactions avec le public ou ne serait-ce que davantage de jeu de scène.

A l’instar d’un groupe comme Ratatat, Fuck Buttons possèdent une identité propre où l’electro se fait à la fois dansant et désabusé. Olympians et Hidden XS en sont les parfaits exemples, parvenant à créer l’euphorie tout en délivrant des mélodies sombres. S’étirant sur la longueur, les compositions deviennent hypnotiques, davantage encore sur scène grâce au son dantesque de la salle et les divers effets de lumière.
Une autre particularité d’un live récent de Fuck Buttons, à l’image de leur prestation au Pitchfork Music Festival à Paris en novembre dernier, est la présence de Surf Solar. Considérée par la plupart comme la meilleure chanson du groupe, elle prend de court alors que l’on ne s’y attend pas. Et ce que l’on peut dire c’est qu’elle prend tout son sens en live, dans un jeu de lumières épileptique et face à deux hommes qui agissent dans l’ombre, sur un lent crescendo éprouvant.

Sans aucune interruption durant une heure quinze, hormis pour le rappel, Fuck Buttons ont ainsi enchaîné leurs meilleurs titres avec une minutie sans pareille. Que ce soit sur album comme sur scène, le son de Fuck Buttons ne change quasiment pas, étant clairement assez parfait à la base. Sans aucune surprise ni être le meilleur live auquel on ait pu assister cette année, il n’en demeurait pas moins carré, propre et surtout répondant aux attentes des fans.
setlist
    EAUX
    Non disponible

    FUCK BUTTONS
    Brainfreeze
    Surf Solar
    Sweet Love For Planet Earth
    Olympians
    Sentients
    The Red Wing
    Hidden XS
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    Flight Of The Feathered Serpent
photos du concert
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