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Test-Icicles
The Rakes

Paris, Cigale - 4 novembre 2005

Live-report par Fab

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La soirée organisée hier soir à la Cigale de Paris dans le cadre du festival des Inrockuptibles, à l'instar de celle prévue dans quelques heures au même endroit, s’annonçait sur le papier des plus éclectiques. Enchaîner The Organ, Test-Icicles, The Rakes puis Cat Power était indéniablement un pari osé, ne serait-ce que vis-à-vis du public au moins aussi attiré par certains groupes que rebuté par d'autres...

C'est ainsi que les filles de The Organ se trouvaient propulsées sur scène aux alentours de 18h30, cet horaire avancé se traduisant logiquement par une salle encore peu remplie à ce moment de la soirée. Trop souvent comparées aux Smiths, ces cinq canadiennes ont une fois de plus livré une prestation propre, fidèle à leur dernier album... mais bien trop ennuyeuse. Leur manque de charisme sur scène est flagrant, et même si leurs fans les plus fidèles y auront certainement trouvé leur compte, le reste de la salle n'aura pu que compter les minutes les séparant de la fin de la prestation.

Le contraste se veut brutal avec les Test-Icicles, trois jeunes anglais férus d'indie, metal, hip-hop ou hardcore, dont le concert aura charmé une partie de la fosse tout en écoeurant probablement la majorité du public de la Cigale.
Peu mis en valeur par un son exécrable durant la première moitié de son set, le trio a compensé par une véritable débauche d'énergie et un « jeu de scène » tout aussi déstructuré que maîtrisé. Mention spéciale à Circle. Square. Triangle et Boa Vs Python, tous deux logiquement déclencheurs de pogos furieux à plusieurs reprises.

Venait ensuite le tour des Rakes, attendus avec impatience par un jeune public venu en masse. Leur dernière prestation parisienne en première partie de Bloc Party en mai dernier ayant été peu convaincante, ce second concert de rang à la Cigale prenait logiquement des airs de revanche pour le quatuor.
Dans une forme olympique, et probablement sous l'emprise de certaines substances illicites, Alan Donohoe a littéralement mis le feu à la salle durant près de 40 minutes à l'aide de ses mimiques et pas de danse ridiculement inspirés.
Le groupe semble également avoir grandement progressé et gagné en assurance durant ces derniers mois, les Retreat, 22 Grand Job ou Work Work Work (Pub, Club, Sleep) se trouvant maintenant être de véritables petites bombes dansantes.
En dépit de quelques titres toujours décevants, mais également de deux coupures de son durant leur show, les Rakes ont livre au final une prestation solide et enthousiasmante.

Le public présent eut par la suite deux choix possible : rester sur place pour assister au concert de Cat Power, réputée pour ses performances pitoyables ou magistrales, ou quitter la salle afin d'éventuellement se rendre à la Maroquinerie où Digitalism, Infadels et Black Strobe devaient se produire à partir de 22h15. La seconde solution fut mienne.