The Rakes

Quelques longs mois après leur première prestation lyonnaise en ouverture de Bloc Party au Transbordeur, le retour de The Rakes a Lyon était pour le moins attendu au vue de l'excellente affluence de ce soir au Ninkasi Kao.
Après une première partie locale emo-rock plutôt sympathique (surtout pour un tout premier concert de la formation si l'on en croit le chanteur!) bien que pas franchement dans le même créneau musical que les anglais, le public se masse donc sur le devant de la scène en attendant l'arrivée du groupe londonien.

Démarrage en trombe avec Terror! suivi de l'impeccable single Retreat puis du robotique We Are All Animals, une chose est certaine d'entrée de jeu, les Rakes sont bien plus à l'aise dans ce petit club surchauffé qu'est le Ninkasi à cette heure-là qu'un peu perdu dans un Transbordeur trop grand pour eux comme on avait pu les découvrir en mai 2005.
Le jeu de scène excentrique du chanteur Alan Donohoe est diablement communicatif et c'est avec un plaisir non-dissimulé qu'il dédicace à tous les français(es) leur excellente reprise du Poinconneur Des Lilas de notre Gainsbourg national (Man With A Job).
Même si le bassiste Jamie Hornsmith est encore en train de se demander s'il a bien fait de se lever ce matin (!), le reste du groupe est au diapason puisque le jeu frénétique du batteur Lasse Petersen et les inspirations simplistes mais terriblement efficaces du guitariste Matthew Swinnerton suffisent à électriser les versions proposées de The Guilt, Work Work Work Pub Club Sleep ou T-Bone qui s'avèrent bien plus énergiques et captivantes que celles présentes sur leur premier album Capture/Release.

Alan nous annonce alors trois morceaux plus posés, joués tous spécialement pour la gente féminine dont on retiendra le très bon All Too Human alors que Open Book (récemment choisie pour accompagner une campagne publicitaire télévisuelle de grande envergure - on a pas fini de l'entendre!) aura permit au public d'assurer les choeurs avec brio.
Quelques morceaux moins accrocheurs viendront ensuite s'aligner et même si l'énergie communicative du groupe battra son plein dans les premiers rangs (notamment sur le bien nommé Violent!), on ne peut s'empécher de trouver la musique de The Rakes légèrement répétitive sur la longueur d'un show complet.
Le groupe lancera enfin un 22 Grand Job d'anthologie après qu'Alan nous ait quand même expliqué mort de rire, bouteille de champagne à la main, que pas de problème, ils reviendront ensuite pour quelques titres mais que pour l'instant c'était direction les coulisses pour "sex with each others and cocaïne"!

Les deux premiers titres du rappel seront un peu "en dedant" avant que la fête ne se conclue de la plus belle des manières grâce à l'explosif Strasbourg qui permet de quitter The Rakes sur une note plus que positive.
Bien plus à l'aise que lors de leur dernier passage lyonnais, les londonniens auront donc conquis le public du Ninkasi grâce à un set court mais très énergique qui aura vu leur enthousiasme communicatif largement compenser le léger manque d'originalité de leur musique.