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James Vincent McMorrow

Paris, Elysée Montmartre - 18 octobre 2016

Live-report par Mélodie

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L'Elysée Montmartre a fait sa rentrée en ce mois de septembre après cinq années dans le silence, suite à l'incendie qui a ravagé la salle. James Vincent McMorrow ne pouvait trouver meilleur endroit pour son concert parisien. Après sa dernière visite - privée - au Carmen, durant lequel l'irlandais a présenté son nouvel album We Move, le public s'était, une fois encore, laissé envoûter par la voix cristalline et le doux folk du chanteur.

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Ce soir, l’Elysée Montmartre n’est pas tout à fait remplie et c’est bien dommage. La foule est divisée en deux. D’un côté il y a les trop bavards qui vont et viennent sans prêter beaucoup d’importance à ce qui se passe sur scène, remis à l’ordre par des « chut » incessants, et de l’autre les aficionados du chanteur qui connaissent visiblement chaque chanson par cœur. L’ambiance générale est de ce fait très étrange. Il est difficile de savoir si le public est conquis ou désabusé. Néanmoins, James Vincent McMorrow ne semble pas le moins du monde perturbé par cette étrange atmosphère.

Chapeau vissé sur la tête, et accompagné de ses musiciens, l’irlandais entame son set tout simplement. Plus groovy que les précédents, We Move fait prendre un virage à James Vincent McMorrow qui décide de manier mélancolie et douceur tout en basculant le bassin de gauche à droite. L’intégralité du concert oscille d’ailleurs entre les deux sentiments. Certaines chansons font fermer les yeux et s’arrêter le temps par la délicatesse des mélodies, notamment lorsque James Vincent McMorrow demande à ses musiciens de quitter la scène pour le laisser seul, dans un parfait tête à tête avec le public. Un moment de grâce d’une grande intensité. Mais il est une chose que nous ignorions de lui : son petit déhanché. James Vincent McMorrow compte bien réussir le pari fou de faire danser l’Elysée Montmartre. Le challenge est difficile, mais on ne peut pas lui reprocher d’essayer, d’autant que certains titres chatouillent la colonne vertébrale, comme One Thousand Times et son intro à la batterie qui fait rugir de plaisir le public, Rising Water et Get Low.

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Certains tentent un « A poil ! » qui faire rire le public et sourire timidement le chanteur. Malgré son air réservé, James Vincent McMorrow est parfaitement à l’aise et particulièrement heureux de présenter son nouvel album sur la scène de l’Elysée Montmartre. Malgré un public parfois dissipé et très éparpillé, la soirée a été plutôt bonne. En guise de fin, et après un court rappel, James Vincent McMorrow fait confiance au bon classique Cavalier, magnifique titre de Post Tropical, son précédent album. A nouveau, le temps se suspend, les cœurs se serrent tandis que les plus pressés quittent déjà la salle pour attraper le métro.

Un beau final qui nous donne envie de ré-écouter toute sa discographie et qui prouve que James Vincent McMorrow n’a rien perdu de sa superbe. Vivement qu’il revienne à Paris !