Happyness

À peine un mois après la sortie de leur second album, Write In, les londoniens de Happyness nous ont donné rendez-vous au nord de Paris redécouvrir celui-ci en live. Une occasion idéale pour renouer avec cette petite salle, dissimulée au détour d'une ruelle où l'on ne l'y attendrait pas, qui offre toujours un cadre agréable à une rencontre avec de nouveaux noms du rock.

C'est au groupe francilien Cheers que revient la tâche d'ouvrir cette soirée, sur les coups de 21 heures. Le quatuor paraît être en terrain connu, face à un public auxquels se mêlent amis et proches, et en première partie de Happyness, avec lesquels ils partagent depuis un an un membre en commun, qui joue aussi avec eux en live. Forts de plusieurs singles et EPs disponibles sur leur SoundCloud, ils évoluent aux frontières entre psychédéliques, noisy et shoegaze, le tout copieusement assorti de reverb. Leur set, d'une petite cinquantaine de minutes, permet de découvrir ces longues compositions, emmenées par une basse prédominante, qui ne perdent jamais de leur vigueur. Avec des morceaux qui tournent pour la plupart autour des cinq et six minutes, Cheers réussissent pourtant à ne jamais trop dans la longueur et à tenir le rythme de bout en bout de leur set. Un groupe fortement sympathique donc, desquels on espère bien avoir des nouvelles sous peu.


Changement de plateau, puis un appel à tous ceux qui s'amoncellent devant la salle pour leur annoncer que Happyness est sur le point de commencer. Avec eux un léger ralentissement dans le rythme de cette soirée, qui avait commencé sous les auspices d'un rock psyché punchy pour maintenant laisser place à des mélodies plus lentes et empruntées de mélancolie. Weird Little Birthday comme Write In ont trouvé leur force dans cette atmosphère dreamy qui fait leur charme. Le passage à la scène est tout aussi maîtrisé, et le groupe livre un set qui alterne entre moments de douceur indie et morceaux au rythme plus acéré.
Le tout toujours dans une ambiance des plus détendues, qui laisse place à quelques blagues rieuses et des changements impromptus de line-up, avec l'arrivée sur scène pour une chanson d'un autre musicien du public. Happyness nous auront donc eux-aussi enchantés pendant une bonne heure, par un set mêlant des morceaux de leurs deux albums, et culminant sur un Montreal Rock Band Somewhere qui reste sans doute l'une de leurs meilleures compositions.


Une autre belle soirée donc, à l'Espace B, qui valait bien le déplacement jusqu'aux limites de la capitale. Souhaitons à ces deux groupes le succès qu'ils méritent sur leurs prochaines dates, en attendant de recroiser leurs chemins dans la capitale.