logo SOV

THE DSM IV
Sleaford Mods

Paris, Cigale - 1er octobre 2019

Live-report par Laetitia Mavrel

Bookmark and Share
Un slogan facilement applicable aux Sleaford Mods : plus c'est court, plus c'est bon.

Étrange maxime qui à première vue devrait décevoir s'agissant d'un concert mais le duo de Nottingham de par son minimalisme scénique (un petit Mac sur une caisse et une bière) n'a donc d'autre choix que de donner tout ce qu'il a de façon brutale et rapide.
En tournée pour leur nouvel album Eton Live, qui avait surpris lors de sa sortie par sa sonorité beaucoup plus « rangée » que ses prédécesseurs, les Sleaford Mods sont venus prouver aux parisiens qu'il n'en est rien sur scène.

SOV
La mise en jambe est efficace avec le quator The DSM IV. La signification de cet acronyme barbare est un manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux. Un drôle de nom pour un groupe qui visuellement peut laisser penser qu'il lui manque un tant soit peu de logique quant à la cohérence vestimentaire. Mélange de survetements ultra colorés des années 80, de coupes mulets et de moustaches dignes de Mario Bros, accompagné d'un petit synthé boite à rythme, d'une guitare et d'une basse, le groupe nous offre un mélange pas inintéressant de rock new wave porté par un chant assez puissant. Le coté déglingos prend toute son ampleur quand le chanteur Guy McKnight (ex-The Eighties Matchbox B-Line Disaster) décide à de nombreuses reprises de parcourir la salle de long en large voir en travers, bataillant avec le fil de son micro tout du long de la fosse jusqu'à atteindre le bar derrière les portes !
Le revival fin 80s début 90s étant définitivement à la mode, le set est plaisant mais le côté extrêmement foutraque du groupe, dont on espère qu'il se cherche encore, nous fait nous perdre un peu. L'énergie elle, est abondamment distillée et le public est dorénavant à point pour l'arrivée des Sleaford Mods.

SOV
Étrange impression de vide sur scène (littéralement vide), qui dès les premières minutes s'efface pour laisser place aux premiers pogos et crowd surfings dans les premiers rangs. Andrew Fearn, imperturbable derrière son petit ordinateur, main dans la poche et bière dans l'autre, appuie nonchalamment sur son petit bouton pour lancer le son et se contente de taper du pied en rythme tout en se marrant au vu de la foule déchaînée. Jason Williamson au chant nous déverse son flow ininterrompu, avec cet accent des Midlands à découper n'importe quoi au couteau.

Plus les titres passent, plus la scène se recouvre de gobelets de bière (souvent pleins) et de fans excités qui se suivent pour monter sur scène, serrer la main voir faire le petit bisou aux membres du groupe pour aussitôt plonger dans la fosse (tous les essais n'ont pas été convaincants).

SOV
La setlist est à la hauteur des espérances, tous les meilleurs titres du groupe sont proposés, un inédit est même présenté en fin de course. 1h et pas une minute de plus, mais d'une intensité non-stop, qui laisse le duo et le public rincés.

Comme toujours avec Sleaford Mods, point de place pour le superflu. Le public, flirtant étonnamment plus vers la quarantaine que ce que l'on pourrait attendre, répond à 100% à l'invitation du groupe à se lâcher littéralement. La question est de savoir si le duo saura faire évoluer sa prestation scénique, des ajouts d'instruments pouvant donner plus d'ampleur encore à leur univers délicieusement punk.
setlist
    Into The Payzone
    Flipside
    Subtraction
    Stick In A Five And Go
    Kebab Spider
    Policy Cream
    TCR
    B.H.S
    Top It Up
    Big Burt
    (Uuntittled new song)
    O.B.C.T
    Jolly Fucker
    Jobseeker
    Tied Up In Nottz
    Discourse
photos du concert
    Du même artiste