We Were Promised Jetpacks

Il est presque vingt et une heures quand surgit le signal de l'arrivée imminente du groupe sur scène. Ashes To ashes repris par Warpaint finit de retentir dans les enceintes du Backstage by the Mill. Les quatre membres de We Were Promised Jetpacks arrivent alors parfaitement souriants. Cela fait maintenant plus de quatre ans que les écossais ne se sont pas produits en France. Pourtant la salle est plutôt bien remplie.

Forts de quatre albums maintenant, We Were Promised Jetpacks ont pourtant décidé de célébrer en live la réédition de leur premier opus These Four Walls paru il y a déjà dix ans. Un disque puissant, enthousiasmant qui finalement n'a pas vieilli lorsqu'on le réécoute. Aussi au démarrage de It's Thunder And It's Lightning on s'attend comme sur la version studio à ce que quelque chose de rageur vienne littéralement nous nettoyer les oreilles. Pourtant si la puissance est toujours là, la vitesse est un peu moins de mise. En effet, les écossais ont ralenti la plage d'ouverture de leur tout premier disque. Mais on n'est pas déçu pour autant. On est même vraiment ravi de retrouver Adam et sa troupe aussi heureux d'être là.


Le concept sera, sur la dernière date de la tournée, comme les soirs précédents, d'interpréter dans son intégralité et dans l'ordre les onze compositions qui figurent sur la version originale de leur premier opus édité par FatCat Records (ndlr : la réédition parue en juillet dernier contenant huit titres de plus). Et même si Roll Up Your Sleeves connait un faux départ, la chanson n'a pas perdue de sa mélancolie. Elle en a même probablement un peu plus avec ce rythme un peu moins enlevé que dix ans plus tôt.

We Were Promised Jetpacks font vraiment le job pendant cette heure où déferlent les uns après les autres les morceaux de cet album tant adoré. On sent parfois malgré le côté détendu du groupe une réelle atmosphère mystique régner dans la salle. Notamment lors d'une version revue et corrigée de This Is My House, This Is My Home. Son final puissant et ténébreux fait mouche. Et si le groupe a un peu perdu en vitesse, il n'a pas à rougir pour autant. La puissance qu'il continue de dégager est impressionnante.


Quiet Little Voices nous en fout plein la gueule c'est le moins que l'on puisse dire. En toute fin de chanson, Adam s'approche d'une fan sur le côté droit de la scène et la laisse tripoter sa guitare pour un final explosif. Car oui, dix ans après sa sortie, These Four Walls reste un album passionnant et percutant. Et bien évidemment, on regrette que ce groupe ait connu une carrière malheureusement trop confidentielle.

Une heure de set plus tard, un faux break sans quitter la scène et nos quatre écossais repartent pour un encore. Piochant dans les différents albums de leur répertoire, We Were Promised Jetpacks régalent pendant une grosse trentaine de minutes le public de six titres, dont le fantastique Sore Thumb. Pear Tree venant conclure une performance généreuse et exaltante. Vivement 2021 et les dix ans de In The Pit Of The Stomach.!