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Barns Courtney

Paris, Café de la Danse - 25 octobre 2019

Live-report par Déborah Galopin

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Après un premier album sorti en 2017, The Attraction Of Youth, Barns Courtney n'a pas attendu longtemps pour revenir sur les planches avec son nouveau disque 404. Il était vendredi dernier au Café de La Danse, troisième date programmée en moins d'un an à Paris. Alors nous ne pouvions pas le louper une nouvelle fois. La troisième est toujours la bonne.

En première partie, nous faisons la connaissance de Will And The People, groupe venu de Brighton et formé en 2008. Nous entrons à 20 heures environ dans la salle et nous sommes aussitôt projetés dans une autre dimension : la musique frappe nos tympans, l'ambiance bat déjà son plein alors que le set commence tout juste. Petit détail surprenant, mais pas des moindres : le chanteur, Will Rendle, est... en caleçon. On se demande où on a atterri. Vous en connaissez beaucoup des chanteurs de ce genre, vous ? La musique est bonne : pop folk avec des influences rock, grunge et reggae, le mélange détonne. Ce soir, ils jouent davantage la carte du rock'n'roll et envoient sec. Ils nous font découvrir une partie de leurs nouveaux morceaux : Yesterday, Animals, notamment. Cette énergie sauvage et leur esprit déjanté nous séduisent. À tel point que lorsqu'ils quittent la scène, le silence est violent. Voilà longtemps qu'on n'avait pas autant apprécié une première partie. Un prochain album à suivre donc.

Mais on ne le sait tous, ce qu'attend le public composé à 90% de jeunes filles, c'est Barns Courtney. Le chanteur-compositeur arrive sur scène avec toute son énergie sur Fun Never Ends : le ton est donné ! Entre Will Rendle et Barns Courtney, on passe d'une bête de scène à une autre, mais dans un tout autre genre. Le jeune homme de 28 ans a un sex appeal et il en joue : chemise largement ouverte et veste clinquante, il nous fait des démonstrations de lancer de micro et caresse les mains des premiers rangs. Il occupe pleinement le devant de la scène avec sa prestance et sa voix envoûtante. Dès les premières secondes, il emporte avec lui l'ensemble du Café de la Danse. Pas de temps à perdre, il faut que l'ambiance soit chaud-bouillante dès le début, faire dans l'efficacité.

Le groupe enchaîne les titres, ne nous offrant que peu de répit. Ce n'est qu'après le cinquième titre que Barns Courtney lance un premier bonsoir à ses fans, heureux de retrouver Paris et de profiter de cette proximité. Les fan(e)s qui remplissent la salle, connaissent l'intégralité des titres sur le bout des ongles et le chanteur les dirige en véritable chef d'orchestre. Il fait faire ce qu'il veut du Café de la Danse : taper des mains en rythme, les lever, crier, chanter à gauche, à droite, au milieu, tous ensemble... Il joue son rôle à la perfection, ce qui donne parfois un aspect un peu trop artificiel pour qu'on se laisse totalement convaincre.

Lui et son groupe ne font pas vraiment dans la dentelle, chaque titre va droit au but et ne laisse que peu de place à l'improvisation. Les morceaux de ce second album 404 sont plus pop et si nous apprécions bien l'énergie de 99 et Little Boy joué en électro-acoustique, ou encore Fun Never Ends, d'autres nous laissent plus dubitatif comme You And I, trop édulcoré, et Hollow dont les arrangements électroniques ne sont pas à la hauteur du reste. Notre préférence va aux titres du premier album qui relèvent ce set avec Glitter and Golds, Kicks ou encore Hands, avec des sons plus rock et agressifs dont l'influence blues est bel et bien présente.

22 heures sonnent et la fin du concert avec, nous laissant sur notre fin sur Fire. Barns Courtney laisse planer le mystère avec le morceau Should I Stay or Should I Go de The Clash. Reviendra, reviendra pas ? Les lumières se rallument, on croit que cette fois, c'est la fin... mais non. Ouf ! Le chanteur-compositeur est seul avec sa guitare électrique. Il clôture le set avec Hard To Be Alone, jouant de son vibrato pour faire ressortir les émotions. Une touche de douceur appréciée pour bien terminer cette soirée.
setlist
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