Portico Quartet

Pas de véritable première partie pour ce concert de Portico Quartet à Paris, ou en tout cas pas sous la forme « classique » groupe. C'est à un DJ set que l'on a droit ce soir. La française qui officie aux platines nous offre un long set acid jazz électronique très plaisant qui met bien dans l'ambiance.

Portico Quartet montent ensuite sur scène et débutent le concert par deux magnifiques titres extraits de leur superbe dernier album Monument sorti il y a quelques mois de cela : Opening et Impressions. Le mélange de jazz et krautrock qui prévalait sur ce disque sonne magnifiquement en concert et les notes de saxophone de Jack Wyllie s'avèrent somptueuses.


Les Londoniens poursuivent leur set par des morceaux respectivement extraits de leurs cinquième et quatrième albums (Art In The Age Of Automation et Memory Streams) : Signals In The Dusk et Beyond Dialogue, entrecoupés d'un magnifique Ultraviolet, autre extrait de Monument. On s'aperçoit au fur et à mesure que le concert avance que le combo ne s'appuie que sur des titres extraits de trois de ses disques. Si le premier voyait le groupe s'aventurer vers des sphères électroniques, le second proposait une fusion jazz classique/jazz moderne et le troisième une fusion jazz/krautrock, musique répétitive. Se concentrer sur ses trois albums permet à la setlist proposée ce soir d'avoir une vraie cohérence. Il n'y aura ainsi aucune influence world dans ce concert comme cela avait pu être le cas aux débuts du groupe.

Dissident Gardens, Gradient ou Gateway nous emportent loin, très loin. Portico Quartet ont l'air particulièrement heureux de jouer sur scène (on voit de nombreux sourires échangés entre les musiciens) et l'on sent un groupe uni comme jamais. Le combo n'a peut-être jamais été aussi inventif que ces dernières années. Cela nous offre un concert remarquable en tous points.


Les Anglais nous proposent de nouveaux extraits de Art In The Age Of Automation et Memory Streams : Endless, Ways Of Seeing et A Luminous Beam, avant de tirer leur révérence. Ils reviennent pour un seul rappel : le magnifique « On The Light » encore un extrait de Monument, avant de définitivement partir pour ne plus revenir.

Un splendide concert qui montre que Portico Quartet continuent de proposer un univers d'une rare inventivité aux confluents du jazz, du krautrock et de la musique répétitive. Un seul petit reproche : la durée du show : une heure et quart pour un style de musique que l'on pourrait écouter trois heure durant.