France Inter joue bien son rôle de service public : divertissement et culture. Ainsi, saviez-vous que le wombat est un petit animal qui existe vraiment ? Il m’a fallu voir les Wombats, le groupe, en live à la Maison de la Radio pour le découvrir. Comme je ne le croyais pas vraiment j’ai vérifié sur Wikipedia (
cliquez là), ça en vaut la peine, ce petit animal est assez marrant.
La soirée commence par le
London Calling des Clash (toujours d’actualité), les actualités (toujours sordides) et le mot d’intro de
Bernard Lenoir qui connaît décidément bien son public car il doutait de sa capacité à bondir dans tous les sens.
Les trois
Wombats entament par
Tales Of Girls & Boys & Marsupials magistralement interprété a capella comme sur l’album, comme quoi ces trois zozos savent vraiment chanter. Dès les premières notes de
Kill The Director, trois daltons et trois daltonnes se plantent devant la scène, rejoints assez vite par deux petits rangs de danseurs. La musique des Wombats s’apprécie pourtant bien debout mais les confortables fauteuils du « CinéCité » 105 sont tentants.
Le jeu du groupe est tendu et sérieux, ils jouent comme si leur vie en dépendait. Ce n’est pas le trac, le groupe se sentant assez à l’aise et oubliant régulièrement la diffusion en direct sur la radio nationale. Entre deux titres ils balancent même un peu de pub pour Eurostar « la meilleure façon de voyager ». Tant mieux pour eux car c'est déjà leur cinquième passage en un an et ils reviendront une nouvelle fois dans trois mois.
Entre deux blagues ils interprètent quand même une superbe version
Here Come The Anxiety qui mérite son intro de "darkest song I ever wrote". En les voyant en session radio aussi jeunes, sûrs d’eux et sympathiques, avec un album superbe et un bon jeu de scène, je me demande si ce ne sont pas les nouveaux
Coldplay ?
En attendant ils s’amusent bien et nous aussi.
Patricia The Stripper est dédié à leur mascotte, un Wombat en peluche posé sur l’ampli de la basse : « We love sexy bastard ». Cette grosse mascotte est le seul artifice sur scène, ils jouent très simplement à trois, ne changent jamais de basse ni de guitare pendant le set.
Seul
Little Miss Pipedream est joué avec deux orgues par
Tord Øverland Knudsen, le bassiste, et
Dan Haggis, le batteur. Ce dernier le pose sur ses toms et se met un harmonica autour du coup. Il peut encore jouer la partie rythmique avec les pieds, un homme orchestre assis. Pas peu fier de son effet, le groupe finit avec des sourires béats.
Matthew Murphy, le chanteur reconnait qu’ils ont « répété ces sourires toute la journée », pas de fausse modestie.
Pour se remettre dans un rythme plus pop-rock, il enchaînent sur une version particulièrement enlevée de
My First Wedding. Ils poursuivent par
Metro Song, leur version pop anglaise de
Dude Where Is My Car. Cette chanson n’était pas sur la setlist, mais ils sont dans les temps et avec un seul album jouer dans sa quasi totalité, difficile d’atteindre l’heure de concert.
Let’s Dance To Joy Division et
Backfire At The Disco clôturent de manière sautillante et hilare cette black session très convaincante.