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The Week That Was
The Rascals
The Wave Pictures

Paris, Flèche d'Or - 5 septembre 2008

Live-report par Philippe

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Une soirée Cooperative Music est toujours un gage de qualité ! Réunissant sous son chapeau des labels aussi divers que Moshi Moshi, Bella Union ou Wichita, elle expose régulièrement sa vitrine à La Flèche d'Or. Après avoir invité Jape, Fleet Foxes ou Beach House, elle est de retour avec la première venue en France de The Rascals; un petit évènement en soi...

Déja Vendredi et c'est The Week That Was qui démarrent la soirée devant un public au départ peu nombreux mais attentif.
Né du cerveau fertile de Peter Brewis, ils ont été signé chez Memphis Industries, tout comme le projet de David Brewis, School Of Langage; les deux frères officiant tous deux dans Field Music, mis en veilleuse pour l'instant présent.
Ils sont quatre; guitare et chant pour Pete à gauche, claviériste à droite plus un batteur et au milieu, un touche à tout qui fait de la basse, des percussions et du xylophone. Un parapluie est d'ailleurs accroché à ce dernier instrument. Il est refermé et il ne servira pas... Le plus rare, c'est peut-être le groupe qui décide de jouer leur premier album dans son intégralité et dans l'ordre !
On entendra même un : 'this is side B' au milieu ! Enfin presque car ce qui est intéressant, c'est qu'il y a cinq titres sur la face A et trois sur la face B...
Une première partie de concert très en jambes et sans flèchir, une espèce de pop survitaminée, racée et délicate à nous rappeler The Blue Nile ou Ben Folds. Ca swingue, ça balance telle une propulsion tourbillonnante ou rien n'est simple mais où tout peut devenir diamant ou molécule polaire.
Et puis, ça va se terminer à genoux avec Pete en claviériste sur la deuxième partie du set. The Airport Line , le tout nouveau single, en définira les contours. Et Scratch The Surface , le tout premier, cloturera l'ensemble.
On aura fait bien plus qu'effleurer la surface, on l'aura remodellée et revitalisée.

Suivent ensuite les canadiens de The Acorn, signés chez Bella Union, qui nous la jouent 'français impeccable' et musique qui rappelle Fleet Foxes et autres The Dodos avec un début intéréssant mais un set qui finit par se vautrer inexorablement avant une fin en demi-teinte.
Du Canada, on préferera à coup sûr les géniaux Chromeo, Crystal Castles ou Junior Boys; l'électro pop réussi mieux là-bas !

The Rascals, c'est une tout autre affaire.
Signés chez Deltasonic, toute comme les défunts The Little Flames dont Miles Kane aura été le guitariste, leur popularité a sérieusement augmenté avec la création de The Last Shadow Puppets par le fameux Alex Turner des Arctic Monkeys et le même Miles. Auteurs d'un concert fulgurant et passionné à l'Olympia, ces derniers avaient laissé une impression vivace dans notre mémoire.
Le public s'est garni et c'est une foule assez compacte qui attend nos liverpuldiens. C'est un trio et c'est assez rare pour être souligné même si des exemples subsistent : The Cribs, The Young Knives ou The Wombats.
Une formule basse, guitare, batterie qui fonce tête baissée vers des horizons torrides, desertiques où les buissons roulent et où l'eau finit toujours par disparaître. Les nuances sont alors un peu perdues, le tonnerre gronde et le ciel menace. Le public frémit quelquefois et les premiers rangs maintiennent une effervescence toute rentrée.
Miles nous fait l'anglais parfait, identique dans sa performance quel que soit le pays visité, incapable de sortir un demi-mot en français.
A son avantage, un beau t-shirt gris et noir à rayures horizontales et à manches longues. Et puis un subtil jeu de guitare et une voix extrêmement attachante qui fait les beaux jours du set et par exemple du morceau final : Is It Too Late ? Il était presque trop tard pour redresser un concert où avaient brillé les singles Freakbeat Phantom et I'll Give You Sympathy mais où le reste était trop en retrait et manquait de génie évident.
Miles Kane n'est pas Alex Turner, il est juste Miles Kane et quelque part, c'est déja pas si mal même si bien sûr ça ne suffit pas.

Pour clôturer tout ça, c'est The Wave Pictures qui s'y collent. Déja présents en février de cette année lors d'une soirée Moshi Moshi avec Slow Club et The Mae Shi, les voilà de retour avec ce soir Lisa Li Lund, petite soeur des Herman Düne, en guest vocaliste. Elle occupera le centre de la scène, faisant de ce trio un quatuor.
Et toujours l'impression tenace d'avoir connu ce groupe depuis toujours, depuis en tout cas leurs débuts au Pop'in il y a sept ou huit ou neuf ans.
Un set qui évolue sans réelle ligne tracée, un peu au fil du vent frais et de la chaleur intérieure. Le tout est assez plaisant, porté en puissance par des I Love You Like A Madman ou autres Strange Fruit For David.
Pas le temps de trop s'ennuyer et même si, pour suivre les paroles, il faudrait être dans un état de repos total, on compatit avec le pauvre batteur venu en chanter une et glissant au deux tiers du morceau même si l'on sait qu'il avait révisé. Petite récréation pour tout le monde... Le chanteur le fera repartir sur de solides bases et tout se passera bien.

Une chose est sûre : des soirées Coopérative Music, on en ferait bien une par semaine ! Pour la prochaine, je demande Fionn Regan et Absentee.
setlist
    THE WEEK THAT WAS
    1. Learn To Learn
    2. The Good Life
    3. The Story Waits For No One
    4. It's All Gone Quiet
    5. The Airport Line
    6. Yesterday's Paper
    7. Come Home
    8. Scratch The Surface

    THE RASCALS
    1 . Rascalize
    2. Does Your Husband Know You Are On The Run
    3. Out Of Dreams
    4. Bond Girl
    5. Fear Invicted Into The Perfect Stranger
    6. Freakbeat Phantom
    7. People Watching
    8. Stockings To Suit
    9. Wicked Way
    10. I'll Give You Sympathy
    11. Is It Too Late ?

    THE WAVE PICTURES
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