Puisque Bombay Bicycle Club n'est pas là, c'est Esser qui commence. La salle est loin d'être remplie mais heureusement le public est plutôt de bonne humeur et accueille chaleureusement Ben et son groupe. Comme à leur habitude, ils ne jouent qu'une petite vingtaine de minute, soit sept morceaux et une interlude. C'est (trop) court mais plutôt intense. This Time Around, I Love You et Leaving Town lancent bien la soirée, petit coup de mou avec Brave Face et la pourtant sympathique interlude 2-Step (suis-je le seul dans la salle à apprécier le genre ?) où Esser en profite pour aller se balader dans la foule et taper la bise à une jolie blonde. Enfin, il remonte sur scène pour un final express et énergique avec Long Arms, Satisfied et évidemment Headlock. Au final, un joli set, bien en place, parfait pour débuter la soirée.
Quelques dizaines de minutes plus tard c'est Marina & The Diamonds qui suivront sur la scène de la Cigale. Il faut avouer que nous sommes tous un peu abasourdis par tant de mauvais goût réuni en un seul groupe. Vocalises variétoches, tenue de scène digne d'une strip teaseuse des pays de l'Est, piano cheap, ballade ultra-ringarde qui ne renierait pas toutes les starlettes pleurnicharde made in High School Musical... Le groupe réussit même à massacrer Space and The Woods de Late Of The Pier. C'est à se demander si Sliimy ne ferait pas mieux !
Heureusement, Jack Peñate est là pour nous réconcilier. Son show fut le meilleur de la soirée. A seulement 24 ans l’anglais a déjà un peu de bouteille et fait une entrée arrogante et nonchalante avec hoodie immonde et des lunettes de soleil rondes… qui a dit Liam Gallagher ? Le garçon joue bien avec le public et balance les tubes de son premier album : Seconde Minute & Hour et Torn On The Platform au milieu de morceaux du second qui font leur petit effet sur les fesses avec leurs basses rebondies et leurs rythmiques chaloupées. Il est fort ce Jack. Il joue aussi un inédit, qu'il n'annonce n'avoir joué que dans sa chambre, une ballade solo guitare, sympathique, mais il a fait mieux dans le genre (souvenez-vous Learning Lines). Il terminera surtout sur les deux tubes incontournables de son album, le véritable moment fort de la soirée : Be The One, manifestement très apprécié du public qui exulte dès les premiers accords et surtout l'immense Tonight's Today, bien qu'admettons le, il ne rend pas aussi sur scène que sur disque. Mais où sont passés les chœurs ?
Je n'aurais pas la curiosité d'attendre la tête d'affiche du soir, oh ne m'en voulez pas, j'avais trop honte de ne pas avoir peint ma main en bleu...