The Moons
Ocean Colour Scene

Trois groupes ce soir sont à l’affiche du Shepherd's Bush Empire de Londres : Ocean Colour Scene, formation ayant connu la gloire au moment de la vague britpop des années 90, accompagnée de The Moons et Steve Pilgrim. Une programmation plutôt prometteuse pour un dimanche soir, surtout sachant que la folie peut très vite gagner les concerts londoniens.

 

 

Il ne fallait pas traîner ce soir, même pas au pub d’à côté ou cette fichue deuxième bière nous aura coûté le début du concert de The Moons alors que ceux-ci étaient initialement annoncés à la suite de Steve Pilgrim, supposé ouvrir la soirée.
Qu’importe, nous rattrapons rapidement le train en nous faufilant dans les premiers rangs, de manière à ne plus rien rater de la prestation du jeune quatuor anglais. Des rythmes accrocheurs, des paroles assez simples mais qui font leur effet, un jeu de guitare et de batterie qui font swinguer... Avec ses accents de ska et rock 60s, le groupe secoue le public ! Nous nous surprenons même à remuer les reins sur les paroles de ce chanteur à la voix claire. A retenir, Nightmare Day, Don't Go Changin' ou Ragman pour leur énergie, et Let It Go pour afficher un sourire pour le reste de la soirée !

Malheureusement pour eux, un concert devant une salle peu fournie en raison de la fermetures de métros et d'un trafic très perturbé. Une première partie trop courte à notre goût, nous en aurions bien profité d’avantage, mais pour ça il faudra attendre la sortie d’un premier album prévu pour février 2010.
Quelques minutes plus tard, Steve Pilgrim, batteur de Paul Weller, ex de The Stands, débarque seul sur scène... avec sa guitare acoustique. Alors que la salle se remplie petit à petit, le jeune homme de Liverpool propose une série de balades un peu en contradiction avec l’ambiance que The Moons avaient su mettre en place. Certains apprécient, nous beaucoup moins.

 

 

C’est enfin au tour d'Ocean Colour Scene de faire leur arrivée sur la scène du Shepherd's Bush Empire. Absents depuis 2007, ils nous reviennent avec un jeu que l’on reconnaît aisément et une setlist longue de vingt titres majoritairement issus de leurs deux albums phares, Mosley Shoaks (1996) et Marchin' Already (1997), ces mêmes disques qui les avaient fait connaître et aimer du grand public mais qu’ils n’ont jamais réussi à égaler. Et ils ne s’y sont pas trompés. C’est exactement ce que le public est venu chercher ce soir. Un vrai public de fans, définitivement au rendez-vous malgré les problème de transport, et prêt à en découdre.
Le groupe donne de lui-même et son auditoire lui répond dans une ambiance un peu folle, comme espéré et faisant plaisir à voir. Certes, nous ne sommes pas de ces fans purs et durs, mais nous reconnaissons et apprécions les Riverboat Song, You Got It Bad ou encore Traveller Tunes.
Alors bien sûr, rien de très nouveau chez Ocean Colour Scene, malgré la sortie d’un album prévu pour début 2010, mais de quoi se remémorer de bons souvenirs alors que l’engouement de certains devient communicatif. Le concert s'achève par les immanquables Hundred Mile Night City et The Day We Caught The Train, de quoi finir sur une bonne note avant de sortir de la salle.

Pour cette seconde soirée de rang, les trois groupes ont offert de véritables concerts de pop à l'anglaise, par des anglais et pour des anglais, mais qui aura ravi une petite française.