La soirée se déroule dans la grande salle de la Machine et force est de constater que le froid a légèrement démotivé les troupes. Mais peu importe, à 22h40, c'est Porcelain Raft qui entre en scène. Porcelain Raft c'est Mauro Remiddi, romain exilé à Londres, et qui a notamment assuré la première partie de Blonde Redhead lors de leur dernière tournée européenne, excusez du peu. Il est seul en scène avec machines, synthés et guitare.
La soirée se poursuit dans un genre relativement différent avec l'arrivée de Foreign Office. Et là nous allons encore voyager, mais plutôt dans le temps. Avec Foreign Office c'est le grand retour des années 80s. A la croisée entre Duran Duran et Johnny Hates Jazz, leur musique semble étrangement familière dès la première écoute. Les quatre londoniens délivrent un show frais et efficace. Le public, désormais plus nombreux, danse sur leurs morceaux à fort potentiel tubesque tel Leaving The House.
Vient ensuite au tour de Fiction d'enchainer. L'influence 80s est très présente également chez ces londoniens là qui ont, entre autre, assuré les premières parties de Klaxons. Le public est très réceptif et leur réserve un accueil chaleureux. Leur style n'est pas sans évoquer Vampire Weekend (principalement au niveau des percussions) et crée de fait immédiatement une atmosphère festive très agréable. Leur pop somme toute assez sombre et parfois intentionnellement brouillonne est suffisamment originale pour nous faire oublier que la quatuor formé en 2009 n'a finalement même pas encore sorti d'album. Fiction n'est donc pas seulement un phénomène hype mais aussi un sacré bon groupe.
En clôture de la partie concerts de cette soirée, voici Factory Floor. Le trio londonien nous sert d'emblée une très grosse claque musicale. Leur son est énorme, une sorte de techno industrielle lourde et hypnotique. Un Holy Fuck bien plus sombre. Ils arrivent sans crier gare, s'installent et délivrent la bande son d'un bad trip apocalyptique, nous laissant abasourdis par ce déluge sonore.