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The Courteeners

Electric Lick EP

The Courteeners - Electric Lick EP
Chronique Single/EP
Date de sortie : 06.12.2010
Label :Polydor
15
Rédigé par Amandine, le 24 décembre 2010
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Un premier album produit par Stephen Street (The Smiths, Blur ou encore Morrissey) chez Polydor, des premières parties de Stereophonics ou de l'ex leader des Smiths, une publicité soutenue par le dit Morrissey qui reprend même un de leurs morceaux (What Took You So Long?), peu de jeunes groupes peuvent se targuer d'avoir eu des débuts aussi brillants que The Courteeners. Il y a quatre ans, Michael Campbell n'avait jamais touché une batterie et les voici en 2010, après deux albums, chouchous de la presse britannique. Mais voilà, le tapage médiatique ne fait pas tout : bien qu'encensés, il ne semble pas que les britons révolutionneront le rock ni même y apporteront un nom pour la postérité.

Pour cette fin d'année, The Courteeners nous proposent un nouvel EP, Electric Lick, composé de cinq titres. Tout d'abord, penchons-nous sur le choix plutôt surprenant d'y intégrer deux titres du dernier album; en effet, Scratch Your Name Upon My Lips et Lullaby étaient déjà présents sur Falcon et avec une reprise, Zero, il ne reste finalement que deux nouveautés à présenter.
Sans être connaisseur des frasques passées du groupe, il ne faut pas plus d'une écoute pour constater que le groupe ne marquera probablement pas les annales en rabâchant un rock déjà maintes fois visité. Scratch Your Name Upon My Lips nous rappelle Franz Ferdinand ou le premier album des Klaxons, Lullaby se range quant à lui dans la lignée directe des Killers. On a l'impression d'avoir déjà entendu ces titres tellement les influences sont multiples. Il manque indéniablement une touche personnelle qui rendrait le son de The Courteeners reconnaissable.

Au-delà de cette critique, on peut également reprocher au groupe de jouer la facilité en alternant ballade acoustique (Swear Down) et morceau rythmé (Scratch Your Name Upon My Lips). Les musiciens semblent avoir de la peine à trouver leur propre style, même s'ils paraissent plus à l'aise et plus sincères dans les compositions acoustiques comme Swear Down. On peut toutefois se dire que la formation est encore jeune et qu'elle a le temps de mûrir, mais là où le bât blesse, c'est lorsque le combo s'aventure à reprendre le Zero des Yeah Yeah Yeahs. Il n'est pas évident pour un homme de passer après Karen O tant son empreinte vocale est la base même de la musique des New-Yorkais avec cette sexualité sous-jacente dans la nonchalance du chant.
Mention spéciale à ce titre donc car, comme souvent avec les reprises, c'est un peu ou tout noir, ou tout blanc et là, The Courteeners sont totalement passés à côté du morceau qui perd sa progression originelle puisque l'angle d'attaque semble être celui de l'acoustique soporifique. Le chant est à la limite de la fausseté et d'une insensibilité à faire peur. Loin d'apporter un renouveau, cette cover vide la composition et la rend totalement insipide.

Je suis venue, j'ai écouté et j'ai vite zappé, voilà comment résumer cet Electic Lick qui ne présente aucune sorte d'intérêt.
tracklisting
    01. Scratch Your Name Upon My Lips
  • 02. Three Months
  • 03. Zero
  • 04. Lullaby
  • 05. Swear Down
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