Lulu And The Lampshades

Chez Lulu And The Lampshades, le nom du groupe donne le ton : ici on ne se prend pas la tête. Cela correspond bien à ces quatre musiciens, trois filles et un garçon, venus de Bristol et révélés grâce à leurs vidéos YouTube. Et en effet, ce qui frappe d’abord quand on écoute ce premier EP, c’est sa fraîcheur. Quelque part entre l’entraînant et le poétique.

La chanson la plus notable de l’EP n’est pas pourtant pas l'œuvre du groupe. La reprise qui en est faite est intéressante. En effet, Cups est adaptée du morceau de folk traditionnel You're Gonna Miss Me When I'm Gone, avec un usage plutôt malin des percussions : deux gobelets, en réalité. D’où le titre et un jeu d’échos dans le style gospel. Cependant, le rythme a aussi tendance à se répéter un peu trop fréquemment.
Le tout a des petits airs de Kate Nash (avant son deuxième album). Finalement le groupe ne s’éloigne pas vraiment de ce qui s’est fait et se fait encore dans tout l’univers pop-folk-indé du moment, réutilisant un large panel d’instruments allant du ukulélé au glockenspiel sans oublier tout un tas d’objets détournés. Malgré tout, sans être très original, le quatuor sait se montrer créatif et on s’en contente plutôt bien.
Mais attention tout n’est pas tout beau, tout rose dans le meilleur des mondes et le ton peut se faire plus grave, sur Demons, par exemple, dont la ligne mélodique n’est pas sans rappeler certaines compositions d’Ennio Morricone.

De la folk pop dans toute sa splendeur, en définitive. Avec tout ce qu’il faut d’instruments improbables, de mélodies enfantines et de handclaps. Rien de nouveau sous le soleil. Juste la fraîcheur en prime.