Fine Print

Mixé par Dan Carey, connu pour ses travaux avec TOY, Bloc Party ou encore Hot Chip, le premier EP éponyme de Fine Print est déjà annoncé comme un incontournable de la rentrée. Alors que les premiers extraits sont comparés aux luxuriants morceaux de Tame Impala, l'EP du duo londonien mérite-t-il toutes les éloges dont il fait l'objet outre-Manche ?

Un peu à l'image des Years & Years, les Fine Print misent sur une électronique minimale et entraînante pour accompagner une voix de crooner fluette. Entraînant mais moins explosif, le duo s'appuie sur ses accents jazz pour donner un contour à ses compositions.
About You en est le meilleur exemple : les guitares étouffées, le beat léger et furtif, ainsi que les nappes synthétiques presque inaudibles laissent place au cuivre pour achever le morceau.



Un départ enthousiasmant, car bien que misant sur une production résolument minimaliste, le duo compense par des arrangements intéressants. Ce qui n'est pas le cas pour Can't Lie et Really. Très similaires, les deux chansons s'inscrivent dans la lignée de l'EP, avec moins de puissance et moins de profondeur, des arrangements moins riches ainsi que la perte de cette teneur jazz entraperçue. Pour un résultat décevant, en fin de compte.

Le duo achève néanmoins sa première production sur une belle note avec l'excellente ballade au piano : Tell Me, qui s'inscrit notamment dans la très plaisante trajectoire d'Aquilo. Apaisante et mélodieuse, si le duo n'invente rien en terme de composition, l'écoute n'en est pas moins agréable. Et l'on souhaite à cet attachant duo que cet EP ne soit qu'un brouillon.