The Strange Death Of Liberal England

2005 est mort, vive 2006 ! En cette nouvelle année, jamais le nombre de jeunes groupes promis à un bel avenir par les médias n'a semblé aussi important, peut-être à tort. Seules les semaines et mois à venir confirmeront ou infirmeront ce pronostic. Pour les curieux avides de découvertes une chose est certaine toutefois : The Strange Death Of Liberal England s'annonce comme une des révélations des mois à venir.

Une simple écoute de ce premier EP, stop/go happy/sad forward/forward, devrait suffire à vous en convaincre. Le son produit par le sextet originaire de Portsmouth, à mi-chemin entre post-rock et musique expérimentale, tranche totalement avec la musique formatée proposée par les radios depuis de longs mois. Les trois titres présents sur cet EP sont à la fois originaux et différents tout en conservant une cohérence et un pouvoir de séduction rares chez les jeunes formations.

Si l'ensemble des musiciens donnent de la voix pour les chœurs présents sur la majorité des titres, c’est surtout le parallèle tout aussi inévitable que troublant entre la voix de Adam Woolway et celle de Efrim Menuck (Thee Silver Mt Zion), et plus généralement entre les deux formations, qui attire l’attention. Les influences Mogwai, Explosions In The Sky et Sigur Ros, avouées et parfaitement assimilées, créent ainsi une véritable harmonie sonore brillante et enchanteresse que Motor In The Sky, Oil In The City et Mozart On 33 symbolisent à la perfection.

Les claques musicales se font rares de nos jours, mais ce premier EP de The Strange Death Of Liberal England en est une de la plus belle espèce. Vivement la suite !