Les premiers choix cornéliens de la journée se présentent ensuite alors qu'Izia, Puppetmastaz et Piers Facini sont attendus simultanément sur les différentes scènes du festival. Direction le Cesar Circus pour assister au concert de ce dernier. Après une entame a capella captivante, le songwriter anglais peine à imposer ses compositions folk face à un public trop peu réceptif et concerné. Quelques titres plus tard, c'est sans réel remord que le choix de rejoindre les marionnettes de Puppetmastaz s'impose. Il ne faut ainsi pas plus de quelques minutes pour tomber sous le charme du spectacle hip-hop déjanté que les allemands proposent, une taupe répondant au nom de Mr Maloke menant sa troupe à la baguette non sans humour. Si l'on ne sait rapidement plus qui des humains ou des peluches donne le ton au show, le tout derrière un imposant drap placé au centre de la scène, le plaisir est partagé sans la moindre interruption durant une heure mêlant rires, bras levés et textes irrévérencieux.
Après une émouvante cérémonie du Patchwork des Noms, c'est une Ayo resplendissante et tout sourire que le public accueille en masse sous un soleil tout aussi assommant que quelques heures plus tôt. La musique de l'allemande ne déchaîne pas les passions à proprement parler mais la foule apprécie ce concert tout en douceur, relevé par quelques passages aux sonorités africaines plus rythmées, et que l'on n'hésitera pas au final de qualifier de fédérateur.
Les dernières échéances de la journée approchent et c'est avec Metronomy que le voyage musical se poursuit. Irrésistible au Trabendo il y a quelques mois et attendu à la Cigale à la rentrée, c'est un groupe métamorphosé que le public parisien découvre avec surprise. Exit Gabriel Stebbing, bienvenue à Anna Prior à la batterie et Gbenga Adelekan à la basse. Sous la forme de ce quatuor récemment constitué, le groupe paraît métamorphosé, l'ajout d'une batterie apportant un surplus de puissance au son de la formation alors que les sonorités électroniques se font désormais plus discrètes au profit de la guitare. Survitaminés et transfigurés, A Thing For Me, Heartbreaker, Holiday et même le plus ancien Trick Or Treats deviennent de véritables petites bombes dancefloor, tout comme un titre inédit dévoilé pour l'occasion. Une reconversion bluffante pour les anglais, qui plus est réalisée en un temps record !
Sur le coup de 22h, alors que la quasi-totalité des scènes ont baissé le rideau définitivement pour cette édition 2009, c'est face à plusieurs dizaines de milliers de festivaliers que Manu Chao clôture Solidays avec un set de 1h30, soit le plus long du week-end. Une grand communion avec la foule dans une ambiance festive pour conclure trois jours durant lesquels près de 152000 personnes se sont massées dans la joie et la bonne humeur sur l'hippodrome de Longchamp tout en rapportant près de 1,5M€ aux associations soutenues par le festival. A l'année prochaine !