The Rakes

Je dois avouer ne pas avoir bien compris l'intérêt de cet album britpop qui ressemble beaucoup... aux deux premiers albums de The Rakes. D'autant plus que toutes les chansons de Klang se ressemblent plus ou moins d’où un effet de répétition, peut-être inspiré par la musique conceptuelle allemande mais qui, en pop, a plutôt tendance à lasser. Pour leur second album, les anglais avaient réussi un concept album autour de 10 messages qui racontaient une histoire. Quant au premier, c’était l'inévitable collection de singles que sont souvent les premiers albums.

Ce disque est en quelque sorte un album live travaillé en studio. La force du groupe est dans la progression de ses chansons break après break. Elles démarrent avec le chanteur très en avant puis fédèrent tout le groupe et, avec un peu de chance, on imagine le public reprendre en chœur les derniers couplets. Il ne s'agit pas d'une grande kermesse, les chansons sont tendues comme si la vie, sentimentale, du chanteur en dépendait.

Une fois ses chansons écrites, le groupe a poussé l’idée jusqu’à prendre la route avant d’emprunter celles des studios. Pour ne pas trop vite rentrer dans le circuit traditionnel des tournées ils ont privilégié des destinations plus exotiques comme l'Australie ou la Russie. Et pour l'enregistrement, ils se sont installés à Berlin comme David Bowie, Iggy Pop, Lou Reed ou Depeche Mode avant eux.

L'idée aurait pu être bonne, mais c'est oublier qu'un album « live in the studio », s'il gagne en spontanéité, perd l'interaction entre le groupe et le public. Il y manque aussi les quelques tubes ou morceaux préférés qui font les moments forts du live. Au final, Klang manque justement de klang! ou de tubes. Pas de rappel.