NYPC

Cet album de NYPC ne s'annonçait pas très bien. Après un deuxième album dans la lignée du premier malgré une longue gestation et des gouts affirmés comme éclectiques, New Young Poney Club perdaient la moitié de leurs membres, à savoir Lou Hayter et Sarah Jones, et la plupart de leurs lettres pour revenir dans une version duo autour de la chanteuse Tahita Bulmer et du guitariste/machiniste Andy Spence. Dernier plan social avant la faillite ?

Dans cette version réduite, le duo est peut-être plus concentré sur ses compositions et sur son style plus dansant de ses débuts. Mais pour faire danser, une troupe est toujours plus entrainante. La partie musicale s’est considérablement appauvrie, et la voix de Tahita Bulmer peine à occuper tout l’espace laissé par une bande son de séquenceur bon marché. Cette absence de production est étonnante de la part d'un groupe dont la musique se prête autant aux remixes. Le duo n'a pas non plus opté pour la veine punk qu'il apprécie, la production n'est ni minimaliste, ni punk, juste de l'électro facile et de mauvais goût.

Les morceaux sur lesquels la partie vocale est plus étoffée s’en sortent quand même mieux car le groupe a du talent et un sens de la musique. Play Hard et ses effets années 80's ou Things I Like, laquelle présente carrément deux voix, sont des morceaux avec un peu plus d’épaisseur et de présence. Cela ne suffit pas à rattraper un album qui laisse un gout d’inachevé. Au-delà de la déception, ce raté est frustrant car on a toujours besoin d’une pop disco, dansante et un peu punk.

Le plus dommageable est de voir un morceau comme Now I Am Your Gun, avec un refrain sublime, être ainsi gâché. Au lieu d’une belle chanson d’amour nous avons là un chant du cygne qui fait couac.