Starsailor

On avait quitté Starsailor avec Good Souls : The Greatest Hits, Best Of qu'on imaginait alors clore la carrière du groupe mal aimé du rock anglais. Mais la bande à James Walsh n'avait pas décidé de rendre les armes et revient donc, huit ans après All The Plans, avec All This Life.

Si la voix du leader de Starsailor est devenue plus mature, plus riche avec les années et qu'elle tient cet album à bout de bras, malheureusement, l'ensemble est peu excitant, plus proche d'une musique d'attente chez le dentiste que de la claque attendue après tant d'années d'absence et quelques albums relativement décevants.

Ce qui fâche l'oreille ? Un piano présent, très présent, trop présent maintenant. Certes, dès leur début de carrière, cela a été leur marque de fabrique. Là, ça frise l'overdose fatale. La batterie semble plus proche d'une boite à rythme années 90 et devient pénible dès le milieu de l'album- surtout que la plupart des titres approchent des six minutes. Les paroles sont sirupeuses, voire niaises. Sunday Best était ainsi largement dispensable, tout comme Fall Out ou FIA qui semblent combler le vide.

Malgré tout, au milieu des longueurs, le single Listen To Your Heart s'avère excellent, tout comme Blood ou Best Of Me qui semblent enfin donner de la légèreté, de l'âme à cet album, preuves que Starsailor est capable du meilleur.

Il n'est jamais agréable de trouver peu de points positifs à un album et si ni le talent de songwriter de James Walsh ni la production léchée de All This Life sont à revoir, il faut bien admettre que ce dernier opus manque de charisme, d'aura, et c'est là que le bât blesse- et a toujours blessé- chez Starsailor.