The Moons

Six années se sont écoulées depuis Mindwaves qui avait entrainé The Moons dans des sonorités à majorité psyché très colorées et toujours délicieusement rétro. Pocket Melodies se place dans la lignée de ses prédécesseurs s'agissant de nous faire voyager dans une musicalité fortement imprégnée par le meilleur des années 60. Les références pleuvent tout au long des douze titres de l'album. Du rock soul des Kinks à la pop fleurie au patchouli de Manfred Man, sans oublier la base même de toute composition pop réussie, ici les Fab Four, The Moons continuent de nous ravir.


Andy Crofts est un compositeur et un musicien live de talent. Sa formation assurant le backup band de Paul Weller depuis un moment, les concerts de ce dernier même en format « stade » n'ont pas déçu quant à la qualité obtenue, les nombreux musiciens sur scène valorisant réellement le répertoire de ce dernier. Il est donc naturel de retrouver dans des titres comme Far Away et Maybe I'm The Perfect Man (For You) la touche countrysante de notre Paul (Weller ici) favori.


Les harmonies sont riches et la pléiade d'instruments alliée aux chants souvent en canon sur les refrains offrent un écrin pop qui fait réellement du bien. Today, Tunnel Of Time et The Riding Man nous font traverser littéralement les deux décennies qui ont été les plus fertiles au Royaume-Uni.
Le chant de Crofts donne des ballades douces et sans prétention aucune telles An Ordinary Romance, Sleep et The Lone Wolf, où les hommages à John Lennon si non intentionnels sont bien légitimes.

Les plus perplexes (ou râleurs) dénonceront dans ce Pocket Melodies des ficelles un peu larges s'agissant de l'usage d'une pop très orchestrale et définitivement ancrée dans les 60s. Mais est-ce ici un mal que de maitriser un style qui continue de faire notre bonheur et surtout, doit-on s'en plaindre en cette période plus que troublée ? Votre besoin d'évasion vous aidera à en juger rapidement.