Bess Atwell

La songwriter de Brighton Bess Atwell sort ce troisième album après trois ans de création. Elle parvient à nous faire entrer dans son cocon réconfortant et à nous faire tourner la tête de ce monde pour nous cajoler de son folk paisible et minimaliste. Avec Aaron Dessner (The National) aux manettes de la production classieuse, on oscille entre ballades folk pop contemplatives et soft rock synthétique.

La musique brumeuse et tendre de Bess Atwell est avant tout intemporelle, avec cette voix lente et lointaine, s’exprimant comme dans un soupir. On entre dans un mood particulier dès les premières notes avec ces compositions enveloppantes et ces instrumentaux aux échos cristallins et liquides. La guitare acoustique est évidemment mise en avant sur des ballades laid-back, même si des passages synthétiques apparaissent, et c’est une nouveauté. Les envolées vocales irrésistibles, emplies de déliés, de souffle sont tout simplement enivrante. Elle répondent aux distorsions électriques qui nous transportent ailleurs, tout simplement.


Il faut souligner la grande qualité dans les textes des morceaux avec des lyrics forts et personnels sur les sentiments d’insécurité et d’acceptation de soi. A l’image de The Weeping parlant de sa situation familiale, de sa sœur autiste et d’elle-même qui se trouve également dans le spectre autistique. Bess Atwell fait entendre des mots forts, prononcés avec une certaine légèreté. Les ballades rêveuses parsèment l’album, comme ce titre de rupture ou de rupture I Am Awake : « I don’t wanna let you love me until you don’t ». On retiendra également des titres comme Release Myself et son extrême fragilité, chaque pièce unique nous fait visiter un autre monde.

Light Sleeper aborde un son plus synthétique sur sa fin mais on retiendra un moment hors du temps passé en compagnie de Bess Atwell entre intensité et douceur.