The Duke Spirit

Figurant parmi les très bonnes surprises de ce début d'année, l'album Neptune de The Duke Spirit semble s'attirer les faveurs un public de plus en plus large ces dernières semaines. Pour preuve, la sortie prochaine en France dudit second opus des anglais, ainsi que la venue du quintet à Paris cette semaine afin de se produire au Nouveau Casino aux côtés de Daddy Longlegs et Cut Off Your Hands.

La prestation ne démarre malheureusement pas sous les meilleurs auspices. Les guitares sont étouffées, le chant le plus souvent inaudible... les conditions très médiocres rencontrées dans un premier temps gâchent ainsi partiellement le pourtant excellent Send A Little Love Token interprété avec force par les anglais. Les pendules sont rapidement remises à l'heure au fur et à mesure que le groupe trouve le bon rythme, notamment avec Lassoo sur lequel la très sensuelle Liela Moss met en avant sa voix avec conviction.
Le public se laisse quant à lui charmer titre après titre, la plupart des membres de l'audience semblant découvrir pour la première fois les nombreuses nouvelles compositions dévoilées, à l'image de Sovereign ou Step And The Walk. L'ambiance monte d'un cran dès lors que le groupe prend le parti de dépoussiérer les « vieilleries » tirées de Cuts Across The Land. Lion Rip est ainsi récompensé par des applaudissements nourris tandis que Liela Moss, encore elle, prend ses aises sur scène et captive les regards.
Plus noisy tout en étant moins approximative, la fin de soirée confirme les premières impressions. Red Weather et Love Is An Unfamiliar Name sont parfaitement enchainés avant Into The Fold, alors qu'un rappel réclamé par un public décidemment motivé ne se traduise par un éphémère mais jouissif Cuts Across The Land.

Convaincants durant près de quarante cinq minutes avec des compositions de qualité, The Duke Spirit ne manquent pas d’atouts pour obtenir dans un futur proche une reconnaissance les fuyant depuis trop longtemps.