The Japanese House

Pas vraiment connue sur notre territoire, The Japanese House n'en est pourtant pas à ses premiers pas musicaux. Déjà auteure d'un premier EP baptisé Pools To Bathe In, dont le titre extrait, Still, a déjà pu résonner dans la tête de certains fins connaisseurs, l'artiste londonienne - de son vrai nom Amber Bain - revient avec un nouveau disque, Clean, qui montre qu'elle a déjà tout d'une grande musicienne, du haut de sa petite vingtaine d'années (seulement).

Enregistré pendant l'été avec George Daniel et Matthew Healy, vus tous deux dans le groupe The 1975, ce nouveau maxi dévoile une electronica planante et épurée, pas très loin de celle proposée parfois par Hundred Waters, dont la mélancolie apparente se couple toujours à une esthétique pop légère et moderne.

Si Cool Blue accroche l'auditeur avec sa rythmique funky et son chant vaporeux, Letter By The Water virevolte du coté de la sensualité pour imposer une ambiance mid-tempo épaisse et céleste. De son côté, Sugar Pill met le piano à l'honneur d'une pop-song synthétique au refrain eighties tandis que Clean brille par sa construction et son atmosphère épaisse et enivrante.

Chez Amber Bain, tout semble minimal au premier abord, mais ses chansons se révèlent en réalité recouvertes de discrets arrangements (boîtes à rythme, synthés, vocoder...) qui les rendent pleines de vie et de sens et permettent à l'univers sonore de la Britannique d'emprunter avec brio autant aux sphères pop des 1980 qu'aux ambiances modernes et lissées des années 2000. Vivement l'album.