Good Shoes

Dans la rubrique noms de groupe débiles, j’appelle Good Shoes, qui se présente néanmoins comme l’un des plus convaincants espoirs de la scène londonienne, avec ce premier single au confluent d’Abba et des Clash.

Rafraîchissante, "Small Town Girl" l’est pour sûr, s’engageant dans la voie actuellement très prisée de l’Art punk, associé à un goût plus que prononcé pour les mélodies. Mélodie au caractère universel ici, assené par une guitare fluide, et qui donne du coup une apparence sacrément décalée à la chanson. Pas étonnant que le label Young And Lost Club soit derrière tout cela.

Quelque part entre nostalgie et légèreté, "Small Town Girl" offre plusieurs niveaux d’écoute, selon l’humeur ou le degré d’attention de l’auditeur, ce qui lui confère une richesse et une personnalité débordantes. Good Shoes parvient aisément à embarquer l’auditeur dans son univers original sans que l’on ait à douter une seconde de la cohérence de la chose.

"Nazanin", face B de ce premier single, est clairement moins aboutie. Il s’agit plus d’un bœuf d’1mn50 sur un riff et des paroles répétitives qu’une véritable chanson. Mais on y retrouve toujours les mêmes marques de fabrique, avec une évolution très organique de la chanson, des guitares légères et vivantes et la voix qui rebondit sur les notes. Alors reprenons pour conclure ces derniers mots du titre phare : Avec Good Shoes « It’s all fuckin’ alright ! »