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Tim Wheeler

Lost Domain

Tim Wheeler - Lost Domain
Chronique Album
Date de sortie : 10.11.2014
Label : Sony RED
4
Rédigé par Fab, le 6 novembre 2014
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Après deux décennies pleinement consacrées à son groupe de toujours Ash, exception faite d'un disque de Noël publié en compagnie d'Emmy The Great en 2011, Tim Wheeler décide en cette fin d'année de s'affranchir de ses habitudes pour publier son tout premier album solo, Lost Domain. Un disque qui, s'il ne symbolise en aucun cas une quelconque volonté d'embrasser une nouvelle carrière, se veut avant tout une thérapie pour le musicien originaire de Downpatrick en Irlande du Nord.

En effet, si un autre musicien ayant lui aussi connu ses principaux succès dans les 90s, Grant Nicholas, avait décidé de s'éloigner de Feeder l'été passé pour laisser libre cours à ses aspirations avec un premier effort solo, Tim Wheeler explique quant à lui avoir écrit et enregistré Lost Domain en mémoire de son père, emporté par la maladie d'Alzheimer. En résulte de nombreux titres durant lesquels le musicien expose sa douleur et sa peine mais aussi sa volonté d'aller de l'avant et son approche du deuil. Une entreprise pour lequel ce dernier, bien qu'ayant choisi de jouer lui-même de la majorité des instruments, s'est entouré de nombreux collaborateurs allant d'Andy Burrows (Razorlight, We Are Scientists...) à Leanne Macomber (Neon Indian) en passant par Fred Aspelin (Alberta Cross), alors qu'Ilan Eshkeri et Oliver Kraus ont quant eux apporté leur savoir-faire pour la mise en place d'arrangements florissants joués par le London Metropolitan Orchestra.

Exit ainsi la power pop et les riffs déversés au sein de Ash, place désormais à une pop orchestrale aux mélodies travaillées, portées par des nappes de clavier ou de piano, une guitare oscillant entre électrique et acoustique selon le bon vouloir de son maître, ainsi que des cuivres et instruments à cordes omniprésents et renforçant ainsi la grandiloquence de l’œuvre ici pensée. Si l'ombre des Coldplay, Keane ou autres Embrace plane ainsi sur l'ensemble du disque, Tim Wheeler parvient ici à ne jamais tomber dans les pièges du genre. signant même avec un Medicine dépassant la dizaine de minutes une pièce de grande qualité prenant maintes fois l'auditeur à contre-pied. Certes on pourra regretter que le titre choisi pour introduire le disque il y a quelques semaines, First Sign Of Spring, ne soit en rien représentatif de l'esprit de ce Lost Domain ou que Vapour provoque un ennui certain, mais l'écoute de l'instrumental Snow In Nara en ouverture, de l’immédiat et touchant End Of An Era ou encore d'une chanson éponyme teintée d'électronique ne peuvent que provoquer un enthousiasme certain.

Une épopée personnelle des plus réussies pour un artiste dont la longévité n'était déjà plus à démontrer.
tracklisting
    1. Snow In Nara
  • 2. End Of An Era
  • 3. Do You Ever Think Of Me?
  • 4. Hospital
  • 5. Medicine
  • 6. Vigil
  • 7. First Sign Of Spring
  • 8. Vapour
  • 9. Hold
  • 10. Lost Domain
  • 11. Monsoon
titres conseillés
    Medicine - End Of An Era
notes des lecteurs