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Boxed In

Melt

Boxed In - Melt
Chronique Album
Date de sortie : 23.09.2016
Label : Nettwerk Records
4
Rédigé par Louise Beliaeff, le 20 septembre 2016
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Un an à peine après la sortie de son premier album, Boxed In est de nouveau en plein cœur de l'actualité musicale. Melt, signé chez Nettwerk Records, promet de belles choses. L'homme à l'origine de ce nouvel album, c'est Olie Bayston, producteur de The Voyeurs, Rosie Lowe, Lianne La Havas et d'autres. Après une expérience dans le groupe Keith, c'est avec Boxed In que le jeune prodige partage sa musique électro, dance et pop.

Bien qu'il chante, qu'il programme, qu'il soit au piano et à la guitare, Olie s'est entouré d'un percussionniste (Lian Hutton), d'un bassiste (Mark Nicholls) et d'un guitariste, claviériste à ses heures (Jack Benfield). Le résultat sonore oscille entre des titres résolument électro dance fait pour danser comme Jist, Melt ou Up To You/Down To Me et des morceaux qui racontent quelque chose avec une ligne mélodique à la voix bien distincte. C'est le piano qui ouvre l'album mais le synthé, son double maléfique prend peu à peu le dessus et annonce l'ambiance électronique de l'album.

Jist peut être rapprochée de LCD Soundsystem, tant par ses patterns rythmiques répétitifs que par son côté fichtrement dansant, en grande partie dû à une ligne de basse aux petits oignons. Avec des sons de cloches samba (Melt), des accords plaqués en contretemps (Up To You/Down To Me), des clappements de main (London Lights) et des petites cymbalettes (Forget), Olie Bayston cherche les éléments pour faire groover sa musique. Il a ainsi créé son propre son, assez loin de l'univers classique dans lequel ses parents l'ont fait grandir. On sent toutefois l'influence et l'importance du piano, sur lequel il se base pour composer. En maniant les textures, les sons et les rythmes, il dessine une musique addictive, qui force le mouvement de tête. Quelques surprenantes trouvailles ponctuent ses morceaux : le solo rock de guitare électrique à la fin de Shadowboxing, l'interlude piano/cordes dans Melt, ou la fin du même titre, qui sonne étrangement à la U2, alors qu'il a démarré sur une rythmique samba. Wow.

Ce deuxième album s'écoute agréablement, même si notre attention tend à se disperser sur Oxbow ou Underbelly, des titres certes beaux mais sans rugosité. Ce que le trio fait de mieux, c'est nous hypnotiser à grand renfort de boucles rythmiques et de phrases entêtantes : « If you want to » (Forget), « Just can't get the jist of it » (Jist), sur une base instrumentales électro qui claque.
Heureusement, l'album évite l’écueil de l'électro rasoir qui sonne comme le fond sonore d'H&M. Black Prism est un petit bijou. Les choix d'arrangement d'Olie sont ceux d'une oreille singulière, l'album est classe, et au terme des onze titres, on appuierait bien sur replay. Bémol sur sa voix, qui n'est pas l'atout majeur de sa musique, ni la clé de Melt.

Belle deuxième réussite pour Boxed In, il ne reste qu'à attendre leur venue en France pour fondre tout à fait.
tracklisting
    01. Intro
  • 02. Jist
  • 03. Shadowboxing
  • 04. Melt
  • 05. London Lights
  • 06. Forget
  • 07. Black Prism
  • 08. Oxbow
  • 09. Up To You/Down To Me
  • 10. Underbelly
  • 11. Open Ended
titres conseillés
    Jist, Melt, Black Prism
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