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Cosmic Rough Riders

The Stars Look Different From Down Here

Cosmic Rough Riders - The Stars Look Different From Down Here
Chronique Album
Date de sortie : 22.05.2006
Label : Korova/Warner Bros
35
Rédigé par Johan, le 18 août 2006
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Cosmic Rough Riders sont présents depuis 1999 et leur album Deliverance et, dans la même veine que leur précédent opus Too Close To See Far, le groupe poursuit sa quête de la chanson pop-rock parfaite, à l'image de The Verve et des premiers Oasis.

The Stars Look Different From Down Here débute brusquement, avec un clavier convulsif, avant de s'apaiser après une dizaines de secondes. Un riff de guitare très propre sur lui accueille le chant précis, classique de Stephen Fleming. Les quelques sons de clavier en arrière-plan n'apportent pas grand chose à l'ensemble. It Is I apparaît comme irréprochable dans sa structure mais est indéniablement dépourvue de toute singularité. Ce ne sera donc pas celle-là.
Les premières mesures de When You Come Around, dernier single en date, sont parfaites : les instruments se répondent à merveille, créant instantanément une ambiance sombre et menaçante. On est ensuite pendu au couplet laconique, la tête retournée et les idées dépassées. Malheureusement, ce n'est que de courte durée car un refrain « pop FM » vient aussitôt gâcher les quelques instants de mélancolie qui nous enchantaient. La chanson parfaite n'est pas encore là.
La ballade Fight ne convainc guère, tout comme la fin de l'album qui s'enferme dans une bulle pop sans jamais exploser, si ce n'est l'entraînant Just A Satellite qui ressort les guitares accordées avec talent, et ce malgré un refrain quelque peu sommaire. On est tout de même ici à mille lieues de la chanson parfaite tant attendue.
Le premier single In Time remet les pendules à l'heure, oscillant entre l'excentricité de Blur et la simplicité de Starsailor. Le plaisant Love Won't Free Me évoque les Beach Boys avec son refrain innocent et ses choeurs tout juste à la limite du ridicule. Don't Get Me Down démarre tranquillement, sans se presser, pour mieux surprendre sur le grandiloquent refrain Vervien. On n'est pas loin.

Puis, dès les premières secondes de Lost In America, on sait qu'on l'a trouvée. Ses premières notes répétées à outrance nous emmènent dans une direction pour aussitôt changer de cap et nous gratifier d'un riff percutant et salutaire accompagné d'une voix écorchée, éraillée, égarée. Ce n'est que sur le refrain qu'elle se retrouve : directe, évidente, elle ne faillit pas à sa tâche et propose un timbre par moment proche de Anthony Kiedis. Le clavier s'infiltre ensuite dans le second couplet, peu présent mais juste ce qu'il faut pour accentuer le désespoir que le chant déverse. Le pont amène la chanson à son paroxysme lorsque Stephen Fleming, au bord de la rupture, s'égosille durant une poignée de secondes tel un Julian Casablancas au mieux de sa forme, puis enchaîne avec un solo de guitare addictif qui finit alors de nous achever. On ressort de ces quatre minutes épuisé mais plus comblé que jamais.
tracklisting
    1. It Is I
  • 2. When You Come Around
  • 3. In Time
  • 4. Don't Get Me Down
  • 5. Lost In America
  • 6. Emptiness
  • 7. Love Won't Free Me
  • 8. Fight
  • 9. Just A Satellite
  • 10. This Is Your Release
  • 11. People Are People
  • 12. Stars Look Different From Down Here
titres conseillés
    Lost In America, Don't Get Me Down, In Time
notes des lecteurs