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Gurtenfestival

Berne, du 16 au 19 juillet 2009

Live-report rédigé par Aurélien le 21 juillet 2009

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Suite de la tournée des festivals suisses couverts par l’équipe de Sound Of Violence cet été, après le très sélectif Montreux Jazz Festival, nous partons plus au nord, débarquant du côté germanophone de la Suisse, plus précisément à Berne, capitale helvétique, pour assister au Gurtenfestival cuvée 2009, résolument rock cette année. Un trajet en funiculaire, 800 mètres de dénivelée avalés en l’espace de dix minutes et nous voici au sommet de la colline encore verdoyante du Gurten, sous un soleil de plomb.

Juste le temps de monter la tente, de faire connaissance avec l’environnement très boisé d’un site totalement bucolique et de visualiser les trois scènes principales du lieu, puis arrivent les premiers artistes, remplissant l’air de sonorités festives et décontractantes. Vers 17h15, la troupe de Dropkick Murphys a l’honneur d’ouvrir le bal de la grande scène, distillant sa musique folklorique aux forts accents celtiques, devant un public épars qui n’a pas encore fini de remplir le lieu. Un concert sans histoire pour cette joyeuse équipe plus que rôdée qui en est déjà à défendre son sixième album sur scène.
Profitant du temps-mort après la prestation du groupe, on se dirige dans les allées vallonnées de l’endroit pour dénicher de quoi prendre des forces avant le début des choses sérieuses, c’est-à-dire l’arrivée de Bloc Party, devenus incontournables pour n’importe quel festival qui se respecte, après seulement quelques années de vie scénique.

Sur le coup des vingt-et-une heures, les quatre anglais débarquent sur la grande scène en douceur, offrant plusieurs anciens titres références en guise d’amuse-bouche, le relaxant So Here We Are, le remarquable Positive Tension, sans vraiment parvenir à motiver les nombreux fidèles au poste. Il faut attendre l’arrivée de chansons aux contours électroniques de leur dernier album, comme par exemple One Month Off ou encore Flux, pour que la foule se réchauffe sensiblement.
Mais rien à faire, malgré la volonté du groupe à réveiller son assemblée et plus particulièrement du chanteur qui n’hésite pas à descendre de la scène, venant au contact du premier rang, tout en jouant de sa guitare à coups de Mercury, tube dynamique connu et reconnu tiré de son dernier album, la foule ne s’animera pas davantage jusqu’au morceau final, l’attendu Helicopter, réclamé par le monde à plusieurs reprises durant la prestation du groupe.
Dernière note, puis sans crier gare, Kele Okereke quitte subitement la scène avec désinvolture, fracassant un coin de son instrument à cordes au passage. Visiblement le concert n’a pas tenu toutes ses promesses ni du côté du public, ni du côté des membres du groupe, en petite forme aujourd’hui comparée à celle de Montreux il y a dix jours.

Dubitatif et légèrement déçu, on se guide du côté de la scène de l’est pour se changer les idées avec un des jeunes groupes les plus en vogue en ce moment, faisant la tournée des festivals à travers le monde et répondant au nom de White Lies. Pendant plus d’une heure, le groupe nous délivre une prestation de qualité, sombre et sans bavure, tenue d’une main de fer par le meneur Harry Mcveigh et son chant puissant. Les festivaliers présents à l’instant donnent l’air d’apprécier, dévoilant un rictus de plaisir à l’écoute des titres Farewell To The Fairground et From The Stars et ne rechignant pas à fredonner de temps en temps quelques bribes de refrain à haute voix.

Finalement, point d’orgue de la soirée, exode massive vers la grande scène, attente euphorique sous un ciel orageux toujours plus menaçant de minute en minute, puis entrée brûlante des écossais de Franz Ferdinand, dans la joie et la bonne humeur.
Pour l’occasion, la structure centrale, focalisant toutes les attentions, est parée de mille feux, fond visuel époustouflant et lumières vives. Le quatuor rend instantanément hystérique la foule postée aux avant-postes jusqu’à loin derrière, à force d’aligner tubes sur tubes, à l’instar du fameux Matinée en guise d’introduction, suivis des indispensables morceaux fédérateurs que sont Take Me Out et This Fire, scandés joyeusement par la foule.
Arrivent ensuite sous les cris heureux du public, le clinquant Ulysses et le très réussi No You Girls, tout deux tirés du dernier album du groupe. Les quatre musiciens ont réellement le don de motiver les gens, à force de remuer sur scène du début jusqu’à la fin du show en délivrant leur rock festif, ils obtiennent la vision d’une douzaine de festivaliers dansants à l’unisson.
Définitivement heureux de l’accueil qui lui est réservé, le groupe délecte l’assemblée d’un long retour de plus de cinq titres, incluant l’efficace Michael, le frénétique Bite Hard et finissant sur le dernier né Can’t Stop Feeling et son synthétiseur endiablé.

Le groupe a tout donné, la foule rassasiée peut désormais soit aller se coucher, fuyant les premières gouttes de pluie d’un violent orage qui pointera le bout du nez pendant la nuit, soit traîner une oreille du côté des norvégiens de Royksopp et leur électro/pop synthétique. N’étant pas accoutré pour subir les intempéries, on opte pour la première solution, clôturant une première soirée réussie, entremêlée de révélations et de confirmations.
artistes
    Dropkick Murphys
    Bloc Party
    Franz Ferdinand
    Sorgente
    The Gaslight Anthem
    White Lies
    Royksopp
    Phanamanation
    Churchhill
    Solange La Frange
    Electric Blanket