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Caribana Festival

Crans-sur-Nyon, du 9 au 11 juin 2010

Live-report rédigé par Aurélien le 12 juin 2010

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Retour sur les rives suisses du lac Léman pour assister à la deuxième soirée du très éclectique Caribana Festival, cuvée 2010. Plusieurs milliers de personnes ont fait le déplacement à Nyon pour supporter en masse l’affiche musicale du jour aux accents rock, punk et pop.

C’est tout d’abord à 19h45 pile que débarquent les gallois de Funeral For A Friend. Bien dans leurs shorts et leurs baskets, les cinq gaillards sont bien décidés à faire oublier au public, à coup de riffs musclés et de mélodies emo, l’annulation tardive, pour cause d’accident de leur batteur, des punk-rockeux canadiens de Sum 41. Pas rancunier, le public accueille la prestation du groupe avec joie, sautant en rythme et tapant des mains dès que l’occasion se propose. Bon enfant, l’ambiance monte d’un cran lorsque le guitariste du groupe entame les premières notes d’un célèbre titre des grands absents de ce début de soirée, Fat Lip, avec comme réaction immédiate du jeune public, un pic de décibels, suivi des ricanements et des remarques provocantes d’un Matt Davies taquin.
Les morceaux s’enchaînent devant une foule excitée d’adolescents, qui ont bien fait leurs devoirs. Ces derniers chantent les refrains mélodieux en chœur, sautent lorsqu’il le faut et agitent les bras en l’air au son emo du groupe. Quelques slams plus tard, le chanteur déclare une nouvelle fois son amour pour le public du jour en allant au contact des bras qui s’offrent à lui, puis en formant un coeur avec ses mains, avant de quitter la grande scène sous des applaudissements nourris.

Changement de scène, je me dirige vers celle dite du Lac pour soutenir le groupe genevois montant, les Stevans. Habitués à jouer sur de plus petits événements il y a encore quelques temps de cela, en sortant leur deuxième album intitulé Fake, ces derniers semblent avoir enfin réussi à convaincre les programmateurs des bienfaits de leur musique et visent maintenant un public plus large. En effet, on les retrouve sur tous les bons festivals qui se respectent et en particulier ce jeudi soir, plus motivés que jamais, pour nous proposer leur très bon rock dansant aux accents pop britanniques. Le trio a indiscutablement pris de la bouteille et sait comment plaire à son public. C’est un mélange de chansons de leur excellent dernier album, à l’instar du très accrocheur Vodka Redgirls, des anciens titres de leur premier effort au succès reconnu comme par exemple Emotional Cash, ainsi que des reprises astucieuces et décalées que sont Sunny Afternoon de The Kinks et Hit Me Baby One More Time de la célèbre blonde américaine dont je tairai le nom, qui nous attend. L’ambiance est au rendez-vous, le groupe en profite pour faire monter sur scène une vingtaine de fans afin de conclure en beauté une prestation scénique bien réussie.

Ensuite, place aux deux grandes têtes d’affiche de la soirée. Les premiers à se découvrir sur la grande scène sont les américains de OneRepublic. Ces derniers, au nombre de cinq, font très fort en offrant coup sur coup, tube après tube, pendant une bonne heure de spectacle. L’artwork de Waking Up leur deuxième album, version 10 mètres sur 10 mètres en arrière-plan, de beaux jeux de lumières, je remarque que la forme a bien été pensée. Quand au fond, rien à redire également tout au long des quatorze morceaux offerts par la bande. Un violoncelle plaisant en guise d’introduction du titre Everybody Loves Me, un chanteur au piano pour Made For You et sinon une configuration normale pour les grands tubes que sont Stop And Stare, All The Right Moves et bien sûr Apologize, repris évidemment en chœur par toutes les âmes présentes au pied du groupe, dans une communion pop aux relents commerciaux. Entre deux morceaux, on a le droit aux « c’est magnifique ! » d’un chanteur extasié de jouer en Suisse devant un public heureux. Au moment du rappel, les américains innovent en revisitant l’historique Stand By Me, mélangé avec le plus que célèbre Seven Nation Army, sous les désormais traditionnels « poh poh poh » du public, qui mettent un terme à ce concert réussi.

Pour finir, sur le coup de minuit, toujours sur la grande scène, la double pédale d’une batterie énergique résonne dans la nuit. Cette introduction est annonciatrice de l’arrivée imminente des autres américains du groupe Thirty Seconds To Mars, lesquels font leur apparition sous les acclamations et les cris d’un public touffu et surexcité. Les stars du soir ont visiblement l’expérience et la carrure des grands, menant leur public à la baguette. Tantôt il faut sauter, tantôt il faut crier, la foule ne se fait pas désirer et accepte la tâche avec joie et panache. Les titres se suivent pendant que la pluie joue les trouble-fête. La fosse n’a cure des pénibles conditions météorologiques et continue à piétiner le sol en rythme.
Devant tant de dextérité, les quatre musiciens apprécient et en remettent une couche, en prenant un malin plaisir à interagir avec des fans joueurs. La folie s’installe aux pieds des musiciens lorsque le chanteur acteur à la crête rouge, Jared Leto, demande au public de se scinder en deux pour lui faire une place, avant de slamer gaiement sur quelques privilégiés. De retour sur scène, ce dernier nous délecte d’une quinzaine de minutes acoustiques, en configuration guitare / voix, avec entre autres l’étonnante reprise Bad Romance de Lady Gaga. Les briquets fusent dans une foule qui reprend en choeur l’éternel refrain. Puis, une heure et cinq minutes plus tard, après avoir satisfaits leurs plus fidèles adeptes en les faisant monter, au nombre d’une cinquantaine, sur scène, les américains s’en vont sous les vivas, mettant un terme à cette deuxième soirée passée sur les rives du Caribana Festival.
artistes
    Thirty Seconds To Mars
    Zebrahead
    Charlie
    OneRepublic
    Stevans
    Funeral For A Friend
    Polar
    The Jamborines
    Prisma