Rise Festival

Il fait beau et chaud à Finsbury Park en ce 8 juillet. Beaucoup d'activité dans l'énorme parc avec une fête foraine, de nombreux stands venus des quatre coins du monde, des bars à bière, différentes scènes... précisons également que le Rise Festival est organisé par la mairie de Londres dans le cadre de la lutte contre le racisme et toute formes de discriminations. Et surtout le festival est gratuit, ce qui est vraiment appréciable. On retrouve des plateaux avec des danseuses orientales, un village africain et la scène principale qui accueille notamment DJ Kayper & MC Inja, Mentor Kolektiv, GI Joe, Killa Kela, The Duke Spirit, Roy Ayers, Common, Graham Coxon, Buzzcocks, The Wailers ainsi que Close.

Roy Ayers est une légende de la jazz funk et sa musique est un bonheur à écouter. On danse, on chante, on bouge... les musiciens, dans leur style groove et funk, sont impressionnants, les solos se succèdent : saxophone, basse, guitare et surtout une batterie impressionnante. Un régal ! S'en suit un très long speech des organisateurs sur l'intérêt de ce festival, pourquoi il est nécessaire de se battre contre le racisme et la xénophobie, contre le BNP (l'équivalent anglais du Front National), etc... Le public commence a s'impatienter et arrive enfin Common, groupe de R&B mou et mielleux, presque inutile. A écouter seulement si l'on estime que le dernier R Kelly est plus réussi que l'album blanc des Beatles !
Vient le tour de Graham Coxon. De gros problèmes de son s'imposent d'emblée, notamment en raison du vent, et le personnage ne semble pas très dedans non plus. Malgré cela, le boulot est fait et les morceaux du nouvel album s'enchaînent avec des tubes plus anciens, les « ballades » semblant moins réussies que les compositions punk-rock. La performance vocale n'est pas extraordinaire non plus et ni la basse ni la grosse caisse ne parviennent à se faire entendre. On tapote du pied, on secoue la tête... c'est sympathique, mais le son est tellement agaçant que la qualité du set s'en trouve gâchée. Arrive alors un autre long speech des organisateurs, avec une intervention du maire de Londres... puis les Buzzcocks !
Le groupe se fait vraiment plaisir, joue vite, enchaîne les morceaux sans pause... Le son est vraiment meilleur aussi. Et que dire de plus après une telle claque d'efficacité et de punk-pop. Toute la foule est conquise. La pelouse chante en coeur sur la quasi totalité des morceaux. On en oublierait presque le fait que les membres du groupe doivent avoir atteint la cinquantaine tellement ils assurent. Trente-cinq minutes de show mais une telle énergie, un pur moment de rock'n'roll !

La soirée se finira là pour moi, pas de Wailers car je ne peux écouter de reggae, ma mère me l'a interdit, mais une belle journée dans une excellente ambiance, avec du soleil, des anglais saoûls et la frustration de pas avoir plus d'argent pour acheter des bières !