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Paris International Festival Of Psychedelic Music

Noisiel, du 18 au 19 juin 2016

Live-report rédigé par Johan le 1er juillet 2016

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dimanche 19
Pour la seconde journée du Paris International Festival Of Psychedelic Music, le soleil fait enfin son comeback.

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Ulrika Spacek en profitent pour asséner sur la grande scène leur univers rock aux effets multiples. Les cinq londoniens jouent un psych rock relativement classique qui pourrait lasser s’il n’était pas aussi inspiré. Le groupe alterne entre moments d’apaisement instrumentaux, jonchés de reverb et de lignes de basse vrombissantes, et moments de bravoure rock aux riffs énervés et imposants.

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Après une demi-heure de retard, Tomorrows Tulips font leur apparition sur la scène du chapiteau en faisant parler leurs instruments, à la frontière de la surf music et du garage rock. Le trio américain joue une bonne partie de son dernier disque, When, paru il y a deux ans, dont l’enivrant diptyque pop Baby / Glued To You. Tout comme Ulrika Spacek, la musique de Tomorrows Tulips semble avoir été en apparence entendue mille fois, mais l’alchimie fonctionne sur la majorité des morceaux tant ils sont inspirés et entêtants.

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Quelques minutes plus tard, c’est au tour des fameux Woods de prendre d’assaut la Ferme du Buisson. A mi-chemin entre une folk électrique sauvage à base notamment d’instruments à vent et un garage rock aux solos invulnérables, le groupe alterne des compositions tirées de ses deux derniers albums, With Light And With Love et City Sun Eater In The River Of Light.
La voix assez aiguë sortant de la bouche de Jeremy Earl, grand barbu à lunettes, est toujours aussi étonnante à assister en live, comme sur le posé Leaves Like Glass et ses synthés exaltants. Pure et lumineuse, elle porte les titres du groupe, dont des Moving to the Left et Sun City Creeps monumentaux. Woods concluent sur l’incendiaire With Light And With Love, longue plage au pont blindé de riffs dansants porté par une rythmique quasi funk.

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C’est ensuite au tour de Night Beats de poser ses valises sur la scène intérieure pour y foutre un bordel monstre durant une belle heure bien énervée. Seul concert où les pogos et slams se sont succédé à vitesse grand V, il aura su rendre compte de la puissance de ces trois texans venus tout droit des années 70 dont la musique est décuplée sur scène.
Who Sold My Generation, troisième opus sorti cette année, est largement mis en avant avec une bonne moitié jouée, dont les affolants Power Child et No Cops. Right / Wrong vient quant à lui poser une ambiance plus détendue et bluesy en milieu de set avant que le groupe ne reparte de plus belle avec quelques anciennes compositions plus brutes de décoffrage placées en toute fin.

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C’est donc à Jacco Gardner qu’il incombe de fermer cette troisième édition du festival. Émancipé de ses Skywalkers, le hollandais parvient à poser une belle ambiance tandis que la nuit se met à tomber. Baroque et entraînante, la musique de Jacco Gardner s’écoute comme l’on boit un bon vin.
Summer's Game, tiré de son premier album Cabinet Of Curiosities, envahit les lieux de son clavier virevoltant et de ses chœurs enchanteurs tandis que Brightly impose, lui, sa pop lumineuse et catchy portée par le chant cristallin de l’artiste. Plus loin, Another You amorce une atmosphère plus rock, toutes guitares et batterie dehors, avant que Find Yourself, issu de son grand Hypnophobia paru il y a un an, ne vienne conclure le festival de la plus belle des manières, surplombée d’une aura psychédélique absolument magique à l'image du Paris International Festival Of Psychedelic Music !
artistes
    Balladur
    Ulrika Spacek
    Tomorrows Tulips
    Woods
    Night Beats
    Jacco Gardner
photos du festival