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Solidays, Jour 1

Paris, du 26 au 28 juin 2009

Live-report rédigé par Fab le 27 juin 2009

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vendredi 26
Après une semaine marquée par les craintes d’intempéries et la question de la présence au complet ou non de NTM, le festival Solidays était finalement fin prêt à ouvrir ses portes au public ce vendredi sur le coup de 15h. Un public venu en masse dès les premières heures de la journée et rassemblé une heure plus tard sous le Dôme afin d’assister au premier concert du week-end : Neïmo.

 

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Bien connus des habitués de la capitale depuis quelques années déjà, les quatre français n'en sont plus à leur coup d'essai et montrent rapidement une réelle aisance sur scène, une qualité leur permettant d'obtenir rapidement l'adhésion de la fosse leur faisant face mais ne cachant pas des faiblesses dans la composition de plus en plus évidentes titre après titre. Que le groupe s'oriente vers un rock basique et tendu comme les Strokes ou les Rakes en proposent depuis longtemps ou tente des incursions ponctuelles dans un domaine plus électronique, la lassitude et le désagréable sentiment de répétitivité se fait sentir de manière croissante jusqu'à la fin d'une prestation que l'on retiendra principalement au final comme un simple tour de chauffe sans prétention.
Changement de scène et de style quelques minutes plus tard alors que les suisses de Moonraisers, invités de Groundation sur leur tournée estivale, parviennent sans difficulté à conquérir le jeune public du festival féru de reggae... mais pas seulement. En effet, les cinq musiciens menés par leur chanteur pour le moins charismatique prouvent tout au long de leur set que résumer leur musique à ce seul domaine serait quelque peu réducteur, les touches électroniques et électriques leur permettant de diversifier leur son et au final de s'ouvrir à un public plus large.

 

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Un court détour vers l'Espace Presse du festival nous permet alors d'assister à une conférence de presse assurée par Luc Barruet, directeur et fondateur de l'association Solidarité Sida, ainsi que trois des parrains du festival : Mc Solaar, Antoine De Caunes et Sébastien Folin. L'occasion de souligner une fois encore le travail réalisé sur place par près de 800 bénévoles mais aussi de revenir sur la cause défendue depuis plus de dix ans.
Retour sur le site du festival et la scène Paris quittée une heure plus tôt pour une nouvelle dose de reggae avec les français de Sinsemilia. Fers de la lance de la scène française aux côtés de Tryo, les grenoblois figurent à l'évidence parmi les artistes les plus attendus de la journée à en voir l'accueil leur étant réservé. Pour sa sixième participation à l'événement parisien, le groupe réussit une fois encore son pari de mêler titres aux sonorités classiques avec des chansons à texte sans oublier un soupçon de rock, une variété permise par la polyvalence de la dizaine de musiciens rassemblés, de la guitare aux claviers en passant par les cuivres et les choeurs, mais aussi et surtout une véritable joie de vivre démontrée durant une heure. Totalement dans l'esprit du festival, la venue de Sinsemilia a une nouvelle fois été une réussite populaire.

 

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Place ensuite aux prometteurs Magistrates, visiblement précédés par leur réputation naissante à en voir les jeunes filles en fleur les attendant avec impatience devant les barrières. Durant près de quarante cinq minutes, le groupe enchaîne les titres de son premier album à paraître au mois d'octobre avec une vraie aisance, la réaction très enthousiaste de la fosse leur conférant il est vrai une certaine confiance. Si les singles Make This Work et Heartbreak, rapidement popularisés, déclenchent les pas de danse des premiers rangs, de nombreuses autres compositions inédites se révèlent d'un niveau équivalent pour ne pas dire supérieur, notamment l'irrésistible Gold Lover ou un Colour très entraînant en fin de set. Le doute n'est définitivement plus possible, ces adorateurs de David Bowie et Prince, couvés et guidés depuis quelques mois par Damon Albarn, seront la sensation de l'automne à venir.
C'est une nouvelle fois vers la scène Paris que notre périple nous amène pour le concert d'une autre sensation en perte de vitesse : The Dø. Si l'on se demande dans un premier temps quelle raison peut avoir poussé les programmateurs à faire jouer un groupe maintes fois aperçu aux quatre coins de la France ces douze derniers mois, le début du concert assuré par Olivia Bouyssou Merilahti et le multi-instrumentaliste Dan Levy est une très agréable surprise. Avec du rythme et de l'envie, le duo démontre que son répertoire ne vaut pas seulement que pour son tube On My Shoulders... avant de donner une orientation plus posée et formatée à son set et de retomber dans un certain ennui. A l'évidence, il faudra plus que des promesses et une bonne alchimie pour que The Dø ne disparaissent pas aussi vite qu'ils se sont révélés aux yeux de la France.

 

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Quelques minutes plus tard, alors même que leur premier album ne sortira qu'au mois d'août prochain, Hockey découvrent pour leur premier concert en France un soutien et un public chauffé à blanc pour le moins inattendus. Révélés ces derniers mois avec les singles Too Fake et Learn to Lose, les cinq musiciens parviennent à remuer une fosse acquise à leur cause en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire. Avec un leader et vocaliste talentueux, des compositions poussant irrésistiblement à la danse mais aussi une vraie diversité dans le son les menant de new-wave au folk en passant par des riffs psychédéliques, le tout sans jamais nuire à l'homogénéité du set, Hockey pourraient bien nous surprendre encore durant les semaines à venir.
La fin de la soirée approche alors à grand pas et c'est vers la scène principale que la majorité du public se déplace. Comme annoncé la veille, et en raison de l'incarcération récente de Joey Starr, c'est un concert solo de Kool Shen, accompagné par plusieurs invités (Lord Kossity, Busta Flex...), qui se substitue à la très attendue venue de NTM. La moitié du duo ne fait malheureusement illusion que l'espace de quelques minutes, aucun des invités du soir ne semblant capable de réellement suppléer le jaguar (ni de faire oublier des propos déplacés envers la justice en début de set) à la fois sur les titres les plus attendus du groupe ou sur des compositions solo d'un intérêt évidemment moindre. Autant de raison poussant certain à migrer vers le Domino où Poni Hoax, dans un style électro-rock poussif et grossier, préparent le terrain à la Nuit Electronique rassemblant Yuksek, South Central et Digitalism sous le Dôme.

 

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Une fin de soirée en demi-teinte suite à l'absence de NTM, mais une journée au final des plus satisfaisantes en attendant les réjouissances des deux prochaines journées.
artistes
    Neïmo
    Moonraisers
    Debout sur le Zinc
    Hugh Coltman
    Sinsemilia
    Lexicon
    Stuck In The Sound
    Oxmo Puccino
    Magistrates
    The Dø
    Tony Allen
    Groundation
    Sporto Kantes
    Hockey
    Kool Shen
    Poni Hoax
    Yuksek
    South Central
    Digitalism