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Solidays, Jour 2

Paris, du 26 au 28 juin 2009

Live-report rédigé par Fab le 29 juin 2009

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samedi 27
Pour la seconde journée de son édition 2009, c'est sous un soleil de plomb que l'hippodrome de Longchamp accueille le public en ce samedi.

Si les premiers arrivés se ruent d'emblée vers les manèges ou le stand de saut à l'élastique, nombreux sont ceux à s'entasser sous les différents chapiteaux, plus par besoin de confort que par une réelle volonté d'assister aux premiers concerts du jour. Les trois formations invitées sur la scène du Cesar Circus dans le cadre du projet Mon défi live contre le Sida réalisent malgré tout rapidement que la chaleur ambiante leur amène une audience plus large, ce dont chacun, de Squaw à The Mammy Novas en passant par The Lumpish, profite durant la vingtaine de minutes qui lui sont accordées. Reggae aux ambiances électroniques, rock à guitare très britanniques et funk entraînant se succèdent ainsi une heure dans une ambiance des plus conviviales.
Pour beaucoup, le véritable coup d'envoi des festivités passe au final par la prestation des canadiens de Creature sur la scène Bagatelle. Deux garçons et deux filles aux looks et attitudes pour le moins déjantés se plaisent ainsi à faire danser un public danse sur des rythmes disco-punk, la performance des différents musiciens prenant au final une importance toute aussi grande que la musique jouée. Les premiers pogos du samedi sont ainsi rapidement accompagnés par une lance incendie arrosant copieusement une foule euphorique, mais, sur scène, à trop en faire sans jamais réellement parvenir à se diversifier tout au long de leur performance, Creature finissent malgré tout par lasser et ne laissent qu'un souvenir guère impérissable.

 

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Alors que les Blerots de R.A.V.E.L. enchantent par la suite le public de la scène Paris, c'est vers le Domino que la présence de Stepanie McKay nous amène. Après avoir longtemps été une choriste de luxe pour Tricky ou Kelis, la new yorkaise aux deux albums solo ravit en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire un public amateur d'une musique aux accents soul et jazz. Avec une présence évidente et une voix à la hauteur de son standing, l'américaine, bien conscience de ses qualités et accompagnée tout au long de son set par quatre musiciens somme toute discrets, touche tous les publics mais laisse aussi apparaître quelques faiblesses dans son écriture tant la trop grande majorité des chansons ne laisse pas un souvenir inoubliable.
Sur la scène Bagatelle vient alors le tour des trois français de La Phaze pour le moment punk de la journée. Durant près d'une heure et sans accorder de temps mort au jeune public venu chercher une aire de défoulement à sa mesure, le trio aux textes engagés et enragés pousse à la débauche avec un punk teinté de jungle et d'électronique. Si leur formule n'est pas des plus originales et peut parfois lasser de par une certaine absence de variété, c'est bel et bien par leur énergie et une volonté affichée de communiquer que leur réussite passe, la présence de DJ Zebra à leurs côtés le temps d'un titre leur permettant de marquer un peu plus encore les esprits. Durant un week-end ou la part-belle aura principalement été faite aux groupes à textes, la prestation de La Phaze est un bol d'air frais pour tous les amateurs de décibels.

 

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Retour vers la scène Paris pour l'un des grands succès populaires du jour, à savoir Keziah Jones. Face à lui et ses deux musiciens, une foule compacte très attentiste et peu expressive mais toujours prompte à applaudir l'africain. Si sa carrière solo peine à trouver un second souffle depuis quelques années déjà, son expérience de la scène couplée à un charisme jamais remis en cause lui permettent de proposer un show apprécié à sa juste valeur. Plus que la qualité intrinsèque de ses chansons, son aptitude sans pareille à jongler avec les styles et influences, rock, funk ou africaines lui offre la possibilité de séduire les jeunes et les moins jeunes durant son heure de concert, notamment en proposant quelques uns de ses quelques classiques passés.
Vient ensuite le tour de The Virgins, quelques mois avant une nouvelle tournée française et après que le groupe ait rempli sans sourciller la salle parisienne de l'Elysée Montmartre dans un passé récent. Une fois encore, la prestation du groupe ne peut que laisser perplexe. Si l'on excepte le single très efficace qu'est Rich Girls, il est bien difficile de ne pas avoir en ces cinq américains un mauvais pastiche des Strokes, le charisme et les chansons en moins. Que leur reste-il alors pour convaincre le public ? Peu de choses, si ce n'est une volonté réelle de bien faire en dépit de limites artistiques handicapantes, qui plus est lorsque le son craché par les enceintes se veut d'une qualité discutable. Peu mémorable en studio, le quintet n'aura sans doute été qu'égal à lui-même en ce samedi.

 

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Direction le Domino pour des Friendly Fires à qui tout sourit depuis plusieurs mois déjà. Après avoir écumé bon nombre de salles parisiennes depuis leurs débuts, les trois anglais accompagnés sur scène par un guitariste supplémentaire mais aussi deux musiciens préposés aux cuivres font une nouvelle fois forte impression, notamment grâce à leur leader Ed MacFarlane dont les déhanchés électrisent un peu plus la foule à chaque pas de danse. Jump In The Pool, Paris et plus encore On Board sont ainsi copieusement applaudis par un public surpris de découvrir le futur single inédit du groupe, Kiss Of Life, prometteur mais manquant encore de rodage. Une heure plus tard, la machine à danser a fait son œuvre et offert au public ce qu'il pouvait attendre du groupe, alors que les très populaires Ting Tings s'apprêtent à se lancer à l'autre bout du festival.
Pour quiconque a pu assister à un concert du duo ces derniers mois, notamment lors du triple passage au Bataclan il y a quelques semaines, le set du duo n'est qu'une copie conforme de ceux proposés précédemment. Pour les autres, entassés massivement aux abords de la scène Bagatelle, le plaisir est total et partagé, depuis le We Walk d'ouverture jusqu'aux multiples tubes imparables disséminés (Great DJ, That's Not My Name, Be The One...). Passés maîtres dans l'art de la ritournelle électro-pop, Jules De Martino et Katie White connaissent une heure durant un vrai succès populaire, maîtrisé de bout en bout et salué avec un entrain contagieux par la foule.

 

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Place alors à l'hommage aux bénévoles sur la scène Paris, cérémonie marquée par le discours de Luc Barruet sous forme de remerciements à l'équipe œuvrant à la bonne marche de l'association et du festival, puis un set des plus rythmés de la part de Beat Assaillant pour la seconde année de rang avant que la musique électronique ne prenne ses quartiers pour la nuit.
artistes
    Creature
    La Casa
    Blerots de R.A.V.E.L.
    Stephanie McKay
    La Phaze
    Amadou et Mariam
    Sebastian Sturm
    Keziah Jones
    Alela Diane
    The Virgins
    Sefyu
    Yodelice
    Benabar
    Friendly Fires
    The Ting Tings
    Anthony Joseph
    Miss Platnum
    Beat Assaillant