exlovers

Successeur du très digne et frais Just A Silhouette, lequel nous avait bluffé par ses grandes subtilité et authenticité, exlovers change résolument de registre avec un second single tout aussi surprenant et déroutant que le premier. En effet, la musique du très jeune quintette se caractérise par une très grande variété du point de vue des univers proposés.

Ainsi, avec Photobooth, on se retrouve aux antipodes des bluettes ouatées et intimistes des débuts pour plonger dans une atmosphère plus poprock nostalgique des années quatre-vingt-dix, quelque peu inspirée des pour la section rythmique et la mélodie entraînante. Véritable touche d’originalité, le double chant mixte très enlevé nappe avec brio les harmonies d’un voile mélancolique du plus bel effet.

Quant à Weightless, la face B virevoltante, celle-ci s’inscrit plutôt dans une veine plus shoegazer à la manière d’un moins frileux et monocorde, ainsi que bien plus inventif. Aussi le combo fait-il évoluer la mélodie aux accents très progressifs jusqu’à l’apothéose électrique et éclectique finale, voire un chaos sublime d’intensité et de pureté.

Après un premier coup d’essai impressionnant de maîtrise et très convaincant du point de vue de l’inspiration, exlovers continue de nous enchanter avec deux nouveaux titres très réussis qui confirment tous les espoirs placés en eux depuis quelques mois. Désormais la formation très prometteuse constitue l’un des meilleurs atouts susceptibles de rafraîchir le paysage rock britannique dans les mois à venir. A charge donc pour elle de relever le défi et confirmer son talent bourgeonnant par le biais de la parution d’un album qui nous transporte autant que les premières réalisations.