David Ford

Songs For The Road , le nouvel album de David Ford, ne marquera pas l’histoire de la musique. Mais il s’en accommodera.

Difficile pour les prétendus «songwriters» britanniques de faire désormais leur trou dans les charts britanniques. Difficile de passer après Damien Rice, David Gray ou autre James Blunt. Difficile de produire quelque chose de nouveau, qui attire l’attention.
Cette difficulté, David Ford la connaît sans doute, et ne parvient pas à la surmonter. Mais qu’importe, il fait ce qui lui plait, et le titre de son album pourrait indiquer qu’en effet, ses ambitions sont relatives. Songs For The Road s’écoute en voiture, lors d’une ballade de dimanche après-midi, ou en rentrant du boulot. De la pop mélodieuse, toujours bien ficelée, dans un style simple qui se laisse apprécier à sa juste valeur.
Autrefois chanteur du groupe Easyworld, David Ford a entamé depuis deux ans une carrière solo. Sa voix cassée à la Bryan Adams s’accorde parfaitement avec ses morceaux, tantôt doux, tantôt enragés. Parfois le chanteur originaire du Sussex explose, laisse entrevoir sa passion et sa haine. Mais Songs for the Road reste plus mélancolique, moins agité que son premier album, I Sincerely Apologise for All the Trouble I Caused.
Reste cependant quelque chose de touchant dans sa manière de chanter, une façon poignante et vraisemblable de transmettre des émotions. L’album débute avec le titre Go To Hell où la voix du chanteur est accompagnée de violons émouvants; s’ensuit des titres aux instruments divers, comme le blues de St Peter, le piano poétique de Song For The Road, les roulements de tambours de Requiem qui rappellent parfois ceux des Pogues.

Songs For The Road , un album sans prétention, juste pour la route.